Dès les premiers jours du Festival de Cannes, la presse, tant nationale qu’internationale s’était montrée unanime et dithyrambique, dès la projection du film du jeune réalisateur flamand Lukas Dhont. Laurent Ruquier et ses chroniqueurs Yann Moix et Christine Angot qui recevaient le jeune réalisateur et son acteur Victor Poster dans son émission «On n’est pas couché. On ne se couchera pas ! » dans le cadre magique de la Villa Domergue avaient littéralement craqué pour ce film.
Le film raconte une histoire vraie.
Synopsis : Lara, 15 ans, rêve de devenir danseuse étoile. Avec son père, elle se lance à corps perdu dans cette quête d’absolu. Mais le corps ne se plie pas si
facilement à la discipline que lui impose Lara, car celle-ci est née garçon.
« Quand j’étais petit, poursuit-il, mon père voulait que je sois boy-scout. Il nous emmenait, mon frère et moi jouer avec d’autres enfants dans la boue ou faire du
camping. Tous les deux, on détestait ça. On préférait le théâtre, le chant, la danse. Imaginez notre confusion quand on nous a appris que c’était vu comme des activités pour les filles. J’étais un
garçon, comment pouvais-je aimer ça ? J’ai donc fini par tout arrêter parce que je ne voulais pas qu’on se moque de moi.
Bien plus tard, alors que j’avais commencé mes études à l’école de cinéma, j’ai lu un article sur une jeune fille née dans un corps de garçon, mais convaincue d’être en réalité une fille, même si la
biologie lui donnait tort.. J’ai tout de suite ressenti de l’admiration pour elle et j’ai eu envie d’écrire un film sur un personnage courageux et jeune comme elle, sur quelqu’un capable de
remettre en cause le lien entre sexe et genre. C’est comme ça que l’idée de Girl a germé dans mon esprit et que la gestation de ce projet a commencé. »
Lukas explique : «Pour moi, il était essentiel que le spectateur éprouve de l’empathie pour Lara et qu’il soit touché par son histoire, son combat et sa détresse. J’ai été très sensible au fait d’être récompensé par la Queer Palm et au fait que mon film puisse peut-être faire avancer la cause LGBT dans les mentalités.»
Notre avis : Une jeune héroïne touchante remarquablement interprétée par Victor Poster. L’un des films les plus remarqués et les plus touchants de Cannes. Le sujet était délicat à traiter et Lukas Dhont l’a fait avec élégance, sans sombrer dans la caricature, le pathos ou le voyeurisme. C’est le premier rôle au cinéma de Victor Polster et ce ne sera certainement pas le dernier car il crève l'écran. Il réussit une véritable performance et il est bouleversant.
Catherine Merveilleux
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