Telles les figures romanesques d’un bal vénitien, ses mannequins évanescentes s’avancent à la fois hiératiques, pures et sensuelles. Le rouge, couleur de la passion, le domino en losange et
les loups vénitiens Philip Treacy accentuent cette atmosphère vénitienne et raphaélique. Les robes du soir transcendent une femme à la fois fragile et passionnée. Les jupes en A effleurent le sol et
donnent une impression évanescente et surréaliste. La femme flotte comme un rêve, à la fois forte et délicate. Les silhouettes de sirènes mettent en exergue la beauté des courbes féminines douces et
chaleureuses. Le cuir souligne les robes-bustier qui sont comme une armure de beauté avec lesquelles, ces héroïnes romanesques de notre temps affrontent le monde.
Le jersey plissé enserre les poitrines, fait songer au look des superhéros. Au niveau des couleurs et des motifs, le rouge, le noir et le blanc accentuent encore cette impression de bal vénitien et
de moment onirique, de parenthèse enchantée hors du temps et de ses contingences. Les patchworks de cuir et de soie inattendus sont une pure réussite. Quant aux baleines de corsets couleur de feu
portés sur des corsages immaculés, ils soulignent la taille et accentuent le côté structuré de ces robes à nulles autres pareilles car elles portent la griffe Didit Hediprasetyo. Un artiste qui sait
transcender la Femme et révéler l’héroïne qui sommeille en chacune d’elle. C’est remarquablement beau.
Catherine Merveilleux
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