Le Jour et La Nuit
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 Michel Amas, un homme qui croque la vie à pleines dents

C’est à la Côte de bœuf que vient d’avoir lieu le vernissage des aquarelles du célèbre avocat Michel Amas, un homme aux multiples talents : ténor du barreau, défenseur des parents des enfants placés à tort par l’ASE, musicien, peintre et auteur. Rencontre avec un homme  de convictions qui croque la vie à pleines dents.

 

Indéniablement, Michel Amas est un hyperactif et un passionné. Debout dès l’aube, il peint deux aquarelles chaque matin, fait de la musique puis il écrit et va courir sur la Corniche et dans les rues désertes de la Cité Phocéenne. Ce qui lui permet de prendre quelques photos de Marseille encore endormie. Ce qui lui a donné l’idée, explique-t-il, de créer le groupe Facebook Que Marseille brille avec Maître Bernadette Ramos, un groupe caritatif dont les photos des adhérents sont vendues le souvent au profit des enfants malades.

 

 

Les enfants ! Un sujet qui lui tient à cœur. Pendant des années, Michel Amas a travaillé et  et surtout plaidé des dossiers de Droit commercial et pénal jusqu’au jour où il y a trois ans, il est sollicité par une maman désemparée qui l’appelle au secours pour faire entendre sa parole auprès de la justice car son enfant a été placé de façon inique par l’ASE. Il prend son dossier à bras le corps et réussit à rendre l’enfant à l’affection de sa maman. Celle-ci éperdue de reconnaissance relate son calvaire et l’issue heureuse de son histoire sur les réseaux sociaux. Ce qui crée un déferlant et formidable courant de sympathie et un véritable buzz. Les dossiers de ce type d’affaires commence à affluer au cabinet de Michel Amas de toute la France. Un an plus tard, un papa au bord du suicide, prêt à se pendre, l’appelle au secours. Ses 5 enfants lui ont été retirés à la suite d’un accident de voiture tragique où son épouse a perdu la vie. Certes, il est un peu dépressif et dépassé par les événements, mais c’est un papa aimant et responsable, qui a juste du mal à émerger de cette terrible tragédie, qui n’a pas encore pris ses marques et qui a du mal à s’organiser. Michel Amas choqué par le manque d’empathie, de compréhension et de sollicitude de l’ASE, relate dans une vidéo la situation indicible et inextricable de ce papa dont les droits ne sont pas reconnus, qui ne peut pas faire entendre sa parole à l’administration et à la justice et dont les appels se heurtent à un silence assourdissant et à une fin de non-recevoir glaciale. La vidéo de Michel Amas obtient plus de 6 millions de vues. C’est un vrai tsunami et les demandes des parents qui se sont vus retirer la garde de leur enfant affluent de toutes parts. «Contrairement à ce que l’on peut croire ce genre de cas n’est pas rare et isolé» explique Michel Amas. «Il y a 300 000 enfants placés en France alors qu’il n’y a que 76 000 détenus incarcérés dans nos prisons.»

 

 

Selon lui : « Contrairement à un préjugé fortement ancré dans l’inconscient populaire, les parents qui se font retirer la garde de leurs enfants ne sont pas systématiquement des cas sociaux, des personnes marginales, très démunies physiquement, intellectuellement ou psychologiquement ou en grande détresse matérielle. Ce sont des personnes issues de la classe moyenne, des enseignants, des commerçants, des boulangers, des médecins, des avocats, des personnes lambda sans problème particulier. A un moment, la parole de l’enfant est mal interprétée ou alors l’enfant a des problèmes de dyspraxie, de dyslexie, de dysorthographie, d’énormes difficultés scolaires et l’on en impute la faute et la responsabilité aux parents. A un moment donné à la suite d’un quiproquo, d’une dénonciation calomnieuse, d’une malveillance à la suite d’une relation de couple conflictuelle, la justice et la machine administrative de l’ASE se mettent en route et écrasent tel un rouleau compresseur des familles écartelées et traumatisées à tout jamais. C’est une machine à broyer. Le système est sans pitié, sans nuances. Les parents sont K.O debout, exsangues et démunis. Le système n’a aucune empathie pour les parents et leur souffrance. Sans que cela ne soit dit, une défiance, que l’on peut assimiler à une présomption de culpabilité, pèse immédiatement sur les parents. Ils n’ont aucun moyen de pouvoir se défendre, de pouvoir intervenir et être des acteurs de la procédure. La lenteur de la procédure, quant à elle, est hors-norme. Le système est dénué de toute humanité, de toute bienveillance. J’ai récemment eu le cas d’un juge qui a dit aux parents qu’ils pourraient voir leur enfant quand l’expertise psychiatrique aurait eu lieu, or l’expertise psychiatrique n’aura lieu que dans neuf mois. C’est ubuesque et cruel car la durée souvent très longue du placement de l’enfant coupe tout lien avec la famille naturelle, qui mettra d’autant plus de temps à se reconstruire. Cela engendre une souffrance de l’enfant placé. La lenteur des procédures est l’un des dysfonctionnements les plus importants en matière de protection de l’enfant. Bien sûr dans certains cas, le placement s’avère nécessaire et vital, mais lorsqu’il n’est pas justifié, les parents doivent pouvoir faire valoir leurs droits et au cours de la procédure doivent pouvoir saisir le juge pour demander l’audition de toute personne ou la communication de tout document qui leur paraît utile. Le juge doit statuer sur cette demande dans un délai d’un mois. Une loi qui porte mon nom va d’ailleurs être promulguée en ce sens. C’est à partir d’une proposition de loi qui a été présentée à l’Assemblée nationale  par Guy Tessier et Valérie Boyer. La loi a été votée en première partie et je dois retourner à l’Assemblée nationale dans un mois pour sa finalisation. J’en suis extrêmement fier, non parce que cela flatte mon ego personnel, mais parce que grâce à cette loi, je fais quelque chose de bien et pour les enfants et pour les parents. Je fais triompher une juste cause qui était étouffée dans l’indifférence et l’inertie générales. J’ai réussi grâce à mon combat à faire sortir 502 enfants du système impitoyable de l’ASE où certains enfants et certains adolescents avaient vécu dans leurs foyers des viols, des traumatismes ineffables et indélébiles. Récemment, à Bastia, je suis sorti du tribunal avec un enfant dans les bras. Ce fut moment inoubliable de pur bonheur.»

 

 

Ces visages  enfantins heureux, soucieux, naïfs parfois malgré les souffrances, Michel Amas les peint sur ses aquarelles, mais ce ne sont pas ses seules inspirations, il peint aussi des aquarelles orientalistes, des marines, de sublimes nus et des aquarelles Rock&Roll en noir et blanc sauf celles de Johnny car Michel Amas est un fan inconditionnel de Johnny Halliday qu’il incarne de manière incroyable sur scène comme à plusieurs reprises à la Fiesta des suds. Il met aussi en scène la Revue du Barreau de Marseille, fabrique les décors. Ah, j’oubliais il écrit aussi des B.Ds et des contes qui vont bientôt  être édités. Bref, Michel Amas explose de vitalité, de dynamisme et de joie de vivre et ce malgré la difficulté des dossiers qu’il plaide car parfois il reçoit des menaces de mort comme récemment celles d’un père hystérique qui menace de l’égorger lui et sa famille. «J’aurais aimé être un artiste», explique-t-il. « C’est mon frère Jean-Pierre, mon aîné de 17 ans, un être hors-normes, qui était restaurateur de tableaux qui m’a initié, tout petit, à l’Art. Il était restaurateur de tableaux anciens. Il m’a tout appris. Je me souviens encore avec émotion de son atelier qui sentait la peinture, le whisky et le cigare. Aujourd’hui, il aurait été fier de moi. J’aurais aimé qu’il assiste à mon vernissage.» conclut Michel Amas.

 

Catherine Merveilleux

 

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 Vœux d’artistes exposera cette année au Mx

L’association Vœux d’artistes exposera cette année au Mx des Docks Village. Cette association née en 1994 à l’initiative de Paul Levy, collectionneur passionné d’art contemporain est une association caritative au bénéfice des enfants atteints de cancers et de maladies rares. C’est en présence de Marjorie Gauthier Deblaise, Présidente du Mx que vient d’avoir lieu la présentation de cet événement placé sous le signe de la beauté, de l’Art et de la générosité.

La Dream Team du 143

Nous sommes un gang, déclare Skunkdog, qui, s’il s’agit  effectivement d’un gang, est  indiscutablement le chef de ce gang. David Pluskwa, quant à lui, préfère parler de Dream Team. Quoiqu’il en soit, les artistes, Rose Madone, Redlips, Clément Verdière, sous la houlette de leur mentor Skunkdog, sont unis par un lien indéfectible et explosent de talent.

Exposition Jeff Koons au Mucem à Marseille

Les musées rouvriront le 19 mai prochain et le Mucem proposera à cette occasion une exposition d’œuvres de Jeff Koons provenant de la collection Pinault et réalisée en étroite collaboration avec l’artiste américain avec des pièces cultes et iconiques comme Balloon Dog , Blue Bird ou Célébration.

Voyage immersif Cézanne et Kandisky aux Carrières de lumières

C’est en avant-première que j’ai eu le plaisir de visiter les expositions numériques et immersives «Cézanne Le maître de la Provence» et «Kandisky, l’Odyssée de l’abstrait»  aux Carrières de lumières aux Baux de Provence en présence des directeurs artistiques Gianfranco Iannuzzi et Virginie Martin. Une plongée dans un univers de beauté dont nous avons bien besoin. Les Carrières de Lumières rouvriront si les conditions sanitaires le permettent à partir du samedi 3 avril.

Un vernissage d’Ella Falanga très réussi à Saint-Martin de Castillon dans le Lubéron

C’est dans le cadre somptueux et plein d’ondes spirituelles et positives de la Chapelle des Pénitents à Saint-Martin de Castillon dans le Lubéron situé au milieu des champs de lavande et au son du chant des cigales que vient d’avoir lieu le vernissage de la dernière exposition d’Ella Falanga artiste peintre et art thérapeute.

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