C’est une fresque sociale qui couvre 20 ans d’histoire américaine, mêlant petite et grande histoire, autobiographie ou fiction et qui explore avec pertinence les paradoxes de l'Amérique des années
1970, où l’esprit libertaire et contestataire se heurtait au racisme, au sexisme, à l’homophobie. Les personnages sont attachants. Douglas Kennedy brosse avec infiniment de psychologie et de finesse
un remarquable portrait de femme en la personne d’Alice Burns. Tel Flaubert, il s’immisce avec perfection dans la peau d’une teen-ager, Alice Burns, puis grandit avec elle, au fil des années et des
épreuves vécues, à cause de sa famille toxique et des événements parfois tragiques traversés.
Toutes les familles sont des sociétés secrètes. Des royaumes d’intrigues et de guerres intestines, gouvernés par leurs propres lois, leurs propres normes, leurs limites et leurs frontières, à
l’extérieur desquelles toutes ces règles paraissent souvent irrationnelles et psychotiques.
L’histoire est la suivante :
À New York, comme chaque semaine Alice Burns, éditrice lit un manuscrit. Cette œuvre la trouble et va la replonger dans son passé et celui de sa famille. Elle s’apprête à rendre visite à son frère Adam, jadis brillant jeune loup de Wall Street qui croupit désormais en prison. Décidé à soulager sa conscience, Adam révèle à sa sœur un secret qui le hante et qui pourrait bien rompre les derniers liens en lambeaux qui unissent encore leur famille dysfonctionnelle, en déliquescence et sur le point d’imploser. Pas évident d'échapper à sa famille, a fortiori quand cette dernière est en conflit permanent, avec une fâcheuse tendance à se mettre dans des situations compliquées. Alice Burns, elle, choisit une solution radicale : mettre un océan entre elle et les siens et poursuivre ses études en Irlande. D'abord déstabilisée par l'accueil quelque peu froid des habitants de Dublin, elle commence à prendre goût à une existence simple, plus calme. Et sa rencontre avec un jeune homme, Ciaran pourrait même lui laisser entrevoir la possibilité d'une autre vie. Mais alors que résonnent les premiers échos des exactions de l'IRA, voici que resurgit une vieille connaissance disparue, Carly, et avec elle un passé qu'Alice aurait préféré oublier à tout jamais...
Une saga passionnante, le genre de livre qu’on ne peut pas lâcher une fois qu’on l’a ouvert où l’on suit une jeune fille désireuse de s’émanciper de sa famille toxique, parfois traumatisée par de tragiques événements, mais pleine d’enthousiasme pour la vie. A travers son parcours, on suit l’évolution de la libération des femmes, la révolution sexuelle, le combat des homosexuels pour être reconnus et respectés et différentes affaires de corruption qui gangrénèrent les Ets-Unis dans ces années là. Une magnifique fresque de société !
Biographie de l’auteur :
Douglas Kennedy est né à New York en 1955 et vit entre les États-Unis et la France. Auteur de trois récits de voyage remarqués, dont Combien ? (2012), il s'est imposé avec, entre autres, L'Homme qui
voulait vivre sa vie et La Poursuite du bonheur (1998 et 2001), suivis des Charmes discrets de la vie conjugale (2005), de La Femme du Ve (2007), Quitter le monde (2009), Cet instant-là (2011), Cinq
jours (2013), Mirage (2015), ainsi que son recueil de nouvelles Murmurer à l'oreille des femmes (2014) et son essai Toutes ces grandes questions sans réponse (2016), tous parus chez Belfond et repris
chez Pocket.
La Symphonie du hasard
Un roman de Douglas Kennedy
Editions Belfond. Tome 1, 2 et 3
Catherine Merveilleux
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