C’est dans le cadre du Marseille Jazz des 5 continents dans l’écrin somptueux du Palais Longchamp, au son des cigales, que les spectateurs ravis ont découvert l’opéra-Jazz Marius et Fanny composé par
le grand Vladimir Cosma, célèbre compositeur de la musique de La Boum, de Rabi Jacob, d’Alexandre le Bienheureux, du Grand blond avec une chaussure noire, de Nous irons tous au paradis, d’Un éléphant
ça trompe énormément et d’un grand nombre de musiques composant la bande son des films cultes qui ont marqué notre enfance et qui font partie de notre patrimoine culturel et de notre
inconscient collectif. Il avait d’ailleurs auparavant composé la musique du film la Gloire de mon père et du film Le Château de ma mère. Il a, tout au long de sa carrière, travaillé par les plus
grands réalisateurs contemporains.
Créé cet hiver au Silo, lors de deux représentations et joué à guichet fermé, l’opéra est bien sûr inspiré et assez fidèle au roman de Marcel Pagnol. Lors de cette soirée, c’est l’International Plettendorff Big Band dirigé par Joerg Achim Keller qui remplaçait le Bigband Hambourg, indisponible pour le Jazz des 5 continents. Composé à l’origine en 2007 pour l’Opéra, Marius et Fanny a été transposé en jazz et l’idée est excellente car lorsque Marcel Pagnol écrivit ce premier volet de sa célèbre trilogie, le jazz naissait et explosait en France dans tous les milieux culturels et branchés. Marcel Pagnol, lui-même, était complètement addict au jazz et l’une de ses premières pièces s’appelait d’ailleurs …Jazz. L’idée est donc complètement en phase avec la personnalité de Marcel Pagnol.
Lors de la représentation au Parc Longchamp, le rôle de Fanny était brillamment interprétée par Irina Baïant et celui de Marius par Hugh Coltman, un peu étouffé par le
charisme et le timbre de voix puissant de la belle Irina. Tom Novembre, excellent, était le narrateur et incarnait César .
Le spectacle créé en 2007 à l’Opéra de Marseille n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière. Il a encore un peu besoin de se roder, mais il a un réel potentiel : la partition de Vladimir Cosma,
l’un de nos plus grands compositeurs contemporains et il a, n’en doutons pas, un bel avenir devant lui.
Catherine Merveilleux
@vladimircosma, #marseillejazzdes5continents, #mariusetfanny, #operajazz, #catherinemerveilleux, lejouretlanuit.net, #marseille
|