La pandémie virale et parfois létale qui s’est abattue depuis plus d’un an sur le monde, nous ramène à notre condition humaine de simple mortel. Privé de sorties, de
divertissements, l’être humain se retrouve confronté à une angoisse métaphysique existentielle. « Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans
une chambre » écrivait, dans ses Pensées, Blaise Pascal. Le confinement et notre assignation forcée à résidence nous contraignent à renoncer au tourbillon perpétuel qui nous permettait, avant le
covid_19, d'éviter de nous confronter à l’inéluctable. Nous sommes mortels. C’est inexorable. Le divertissement des rencontres, du travail à l’extérieur, des fêtes, des voyages, des spectacles, des
concerts nous permettait de faire l’autruche, de nous voiler la face et d’esquiver la triste réalité. De par notre condition humaine, nous sommes mortels et les news des différentes plate-formes
d’informations qui nous montrent des malades en réanimation, des morts, sont là pour cruellement nous le rappeler. Blaise Pascal constatait déjà la propension de l’homme à se divertir pour ne pas
sombrer dans le désespoir : « Et l’homme, quelque heureux qu’il soit, s’il n’est diverti et occupé par quelque passion ou quelque amusement qui empêche l’ennui de se répandre, sera bientôt chagrin et
malheureux. Sans divertissement il n’y a point de joie. Avec le divertissement il n’y a point de tristesse »… et il ajoutait : « Le divertissement est une chose si nécessaire aux gens du monde qu’ils
sont misérables sans cela. Tantôt un accident leur arrive, tantôt ils pensent à ceux qui leur peuvent arriver, ou même quand ils n’y penseraient pas et qu’ils n’auraient aucun sujet de chagrin,
l’ennui de son autorité privée ne laisse pas de sortir du fonds du coeur où il a une racine naturelle et remplir tout l’esprit de son venin » Blaise Pascal préconisait cependant la suppression du
divertissement et la valorisait car elle entraînait une prise de conscience de la réalité, favorisait une introspection qui permettrait d’atteindre la sagesse et la vérité et d’atteindre Dieu.
Or, l’ascèse janséniste n’est plus d’actualité dans nos sociétés hédonistes, épicuriennes et athées et nos contemporains, suite au confinement, sombrent dans la dépression et sont sur le point de
commettre l’irréparable et de se suicider. Pascal pensait que la suppression des désirs, des divertissements conduirait à Dieu. C’est le pari de Pascal. Chez nos contemporains, la perte du
divertissement provoque un effondrement, un collapse psychique. Beaucoup sont en pleine dépression suite au lock-down. L’introspection, la prohibition et le confinement n’ont pas eu un effet
spirituel bénéfique sur eux, mais les a, au contraire, fait sombrer dans la dépression. C’est une vaste hécatombe psychique dont bon nombre auront du mal à se relever car empêcher les gens de vivre
pour ne pas mourir n’est pas une solution.
Catherine Merveilleux
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« Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas ! » aurait déclaré dans une citation considérée comme apocryphe André Malraux, romancier, combattant, résistant et ministre de la Culture sous Charles de Gaulle. Quoiqu’il en soit, sa prophétie qui paraissait sur le point se réaliser semble s’avérer obsolète.
Cette inquiétude est réciproque. Nous aussi on s’inquiète pour eux…
Jérôme Salomon a déclaré cette semaine : « La crise sanitaire a révélé la vulnérabilité psychique de nombreux Français » et a ajouté « On observe une augmentation importante des états dépressifs.
« J’aime mieux attraper le Covid_19 dans un pays libre qu’y échapper dans un pays totalitaire ! » a déclaré le philosophe André Comte-Sponville. Or, notre gouvernement nous impose des lois liberticides qui sacrifient les nouvelles générations sous le fallacieux prétexte de protéger les personnes vulnérables et les personnes âgées.
Les commerçants, les restaurateurs de France n’ont jamais demandé à être des assistés. Ils ne demandent qu’à travailler, qu’à créer, qu’à bâtir et on leur demande de devenir des assistés. C’est une tragédie économique, psychologique et humaine.
L’état d’urgence sanitaire a été prolongé jusqu’au 16 février. Cet état d’urgence limite nos libertés en suscitant peur et psychose sous prétexte d’assurer notre sécurité. C’est une atteinte indéniable à nos libertés fondamentales constitutionnellement garanties sans pour autant constituer une réponse adéquate susceptible de mettre fin à l’épidémie. L’état d’urgence est dangereux car il permet au pouvoir exécutif de gouverner par ordonnances, par décrets. C’est un blanc seing accordé au gouvernement.
Le virus n’a pas de passeport ! comme l’a déclaré Emmanuel Macron. Les terroristes n’ont pas de papiers, mais nous, nous devons remplir des attestations pour avoir la permission de travailler, d’acheter de quoi nous nourrir ou d’aller chercher nos enfants à l’école !
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