Sidney, un adolescent noir voit sa vie et celle de sa famille basculer lorsqu’à la suite du mensonge de deux jeunes filles blanches, qui pour ne pas se faire réprimander, déclarent avoir été
victimes d’une agression sexuelle, il se retrouve pris dans un terrible engrenage. Son père est accusé de viol et sa famille massacrée. Lui-même échappe de peu au lynchage grâce à la sollicitude d’un
policier blanc, le shérif-adjoint Whyte, qui l’emmène loin de la scène du massacre et l’arrache, inconscient, à ceux qui veulent l’achever. Il se réveille amnésique dans un hôpital réservé à des
enfants blancs handicapés, loin de son village car il est hors de question à Chattanooga qu’un médecin blanc soigne un noir. A une époque où n’avoir qu’une seule goutte de sang noir expose à la
haine, à la violence et constitue un danger social, quel est le lien mystérieux qui unit Sidney à l’adjoint au shérif-adjoint et celui qui l’unit à Turner, un garçon errant qui vit à Chicago et qui a
le même âge que lui.
Une rétrospective des années sanglantes où de violentes émeutes embrasèrent le quartier noir de South Side à Chicago et à Harlem et où de nombreux noirs furent massacrés sans que la police
n’intervienne.
Un roman où les héros croisent des personnages ayant réellement existé comme Robert Abbott, le créateur du Chicago Defender, le journal qui défendait la cause des noirs et Bessie Smith surnommée l’impératrice du Blues, elle aussi originaire de Chattanooga, qui mourut car lorsqu’elle fut victime d’un accident de voiture, elle ne fut par conduite dans un hôpital pour blancs car c’était inconcevable à l’époque. Un roman qui s’interroge sur les liens du sang qui ont pu se créer entre les Blancs et les Noirs.
Un style magistral, très personnel, très fort, très pictural, parfois d’une violence inouïe. Un véritable coup de poing car dès les premières pages, le lecteur est plongé dans l’horreur et la barbarie. Un livre qui interpelle et dont on ne sort pas indemne inspiré par le tableau American Gothic de Grant Wood..
Catherine Merveilleux
L’unique goutte de sang
d'Arnaud Roman
aux éditions Plon
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Dans son essai La Paix des sexes, Tristane Banon, qui 10 ans avant Metoo osa briser le silence et dénonça l’agression sexuelle dont elle se disait avoir été victime, s’insurge contre la dictature néo-féministe victimaire et la guerre des sexes.
« Je suis une femme, je ne suis pas une victime, je l’ai été, ces choses là passent.
Quand le statut de victime tend à devenir une valeur ajoutée, un anoblissement que certaines veulent acquérir à tout prix comme on cherche à atteindre un statut social, je pense, au contraire,
qu’héroïser la victime plutôt que de vouloir la respecter, c'est tuer la guerrière, assassiner la créatrice, valoriser la soumise, poser un interdit sur le fait que la femme soit l'égale de
l'homme»
Il y a plus de 30 ans, Eric-Emmanuel Schmitt s’est lancé un défi : raconter 8 000 ans de l’histoire de l’humanité par le prisme du regard de Noam né il y a 8 000 ans dans un village lacustre et qui, devenu immortel, traverse, grâce à ce privilège, les siècles et les générations. Un projet titanesque, pharaonique. Le tome 2, La Traversée des temps. La Porte du ciel est un véritable cliffhanger comme disent les Anglo-saxons, un véritable thriller car dès la première page, le lecteur est pris par le suspense de ce roman palpitant.
Nicola vit à Londres dans le quartier de Notting Hill avec Jonathan, la trentaine comme elle, dont elle est très amoureuse. Jusqu'à ce soir fatal où Jonathan lui annonce brutalement que tout est fini entre eux.
Mai 2016, la France s’apprête à élire son nouveau président. Les partis politiques ont perdu toute crédibilité auprès des Français. Hostile, le peuple n’a plus confiance en ses élus et ne voit plus en eux que des opportunistes qui poursuivent des objectifs personnels et qui n’ont plus aucun idéal, ni aucune vision politique de l’avenir.
03/06/2015
Dans son essai, Les nouvelles menaces mondiales - La grande pandémie du déni, Sébastien Boussois met en exergue le fait que la pandémie de Covid 19 fait vaciller et ébranle le mythe d’un Occident fort et intouchable.
Le bilan Macron : un constat accablant et consternant.
Un essai passionnant sur l'histoire d'une promesse non tenue. Celle du renouvellement de la classe politique et de ses vieilles pratiques, à l'heure où la crise de la démocratie représentative est à
son paroxysme.
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