Un jour comme les autres, Robbie Whitcomb, cinq ans, est enlevé sous les yeux de sa mère tétanisée. Le ravisseur, un addict du kidnapping collectionne les petits
garçons et s’en débarrasse, dès qu’ils atteignent la puberté. L’enfant rebaptisé Gédéon par son ravisseur passera sept ans avec celui qui l’oblige à l’appeler Daddy Love. Mais qui est Daddy Love ?
L’homme, tel un caméléon endosse plusieurs personnalités et les gens qui le côtoient sont bien loin d’imaginer quel monstre il est en réalité et quel calvaire il fait endurer à ses proies innocentes
et sans défenses. A leurs yeux, il passe pour un homme charmant, un pasteur, du nom de Chet Cash. Ses prêches subjuguent l’assistance. C’est un citoyen actif de sa communauté et les femmes le
trouvent même irrésistible alors que c’est un tortionnaire qui se livre à des actes de torture et barbarie.
Gédéon approche de l’âge limite de péremption, à savoir la puberté. Sera t-il éliminé comme ses prédécesseurs ? Parviendra -t-il à retrouver la liberté et surtout le souhaite t-il car victime du
Syndrome de Stockholm, il éprouve un réel attachement pour son ravisseur ?
L’auteur fait vivre à son lecteur toute la complexité des liens qui unissent un kidnappeur à la personne qu’il a kidnappée et qu’il retient en captivité. Cette relation pathologique permettra -t-elle
au captif de renouer avec une vie normale car que devient -t-on après des années d’intimité avec un monstre, surtout si très jeune on a été «éduqué» par lui ?
Un roman qui fait froid dans le dos. Un véritable Page Turner que l’on ne peut lâcher avant la dernière page tant l’on est captivé.
Catherine Merveilleux
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