Axel Pahlavi fait partie de ces artistes qui ont capturé une personne aimée. Il s’agit, en l’occurrence, de sa compagne Florence Obrecht, artiste-peintre qui l’a elle-même peint dans l’un de ses tableaux.
Le tableau interpelle et le modèle explique que c’est elle qui a souhaité incarner cette femme fragilisée, bouleversée, aux yeux barbouillés de rimmel, le temps d’un tableau et, qu’en fait, elle aime s’immiscer dans la peau de personnalités différentes, un peu comme une actrice qui incarne des personnages différents dans des rôles de composition.
Axel et Florence vivent à Berlin et sont représentés par le galériste d’art Pascal Cuccaro qui a été sollicité pour prêter ce tableau au Mucem, le temps de l’exposition. Les deux peintres appartiennent au mouvement du Sous-réalisme (under Realism), un mouvement comprenant des procédés de création et d’expression essentiellement figuratifs où la volonté d’impact visuel cherche à provoquer de puissantes émotions. Le tableau évoque une violence noyée dans une infinie tristesse. Il en émane une infinie humanité nimbée paradoxalement à la fois d’un état de sidération et d’une inextinguible soif d’amour.
Né à Téhéran, l’artiste vit à Berlin et forme avec sa compagne un couple fusionnel composé d’un homme et d’une femme à la fois semblables, différents et complémentaires.