Rowing for the Peace. Le 3ème défi d’Ara Khatchadourian

C’est au Cercle des Nageurs qu’Ara Khatchadourian vient de révéler à la presse les points forts de son nouveau et troisième défi. Relier Marseille à Beyrouth à la rame. Il partira du Vieux-Port devant la Mairie de Marseille le 27 mai. Le rassemblement est prévu à 9h.

Ce sera une véritable Odyssée de plus de 4000 km qui durera environ 120 jours en longeant les côtes de Marseille, de l’Italie, de la Grèce de la Turquie et enfin celles de Chypre  jusqu’à  son arrivée au Liban.

Ara Khatchadourian est né à Beyrouth en 1964. Il connaît très tôt les dégâts et les traumatismes d’un pays en guerre et à 19 ans, il quitte son pays natal en guerre, avec 100 euros en poche pour venir s’installer à Marseille. «Je me suis suis adapté à la France. Ce n’est pas la France qui s’est adaptée à moi.», précise -t-il. Arrivé à Marseille, il devient joaillier, ouvre sa première boutique à 24 ans puis sa seconde boutique quelques années plus tard. A 40 ans, il découvre l’appel et les vertiges de la haute montagne et fait l’ascension du Mont-Blanc, du Mont Ararat, du Kilimandjaro, des hauts sommets de Bolivie, du Pic Lénine puis en 2016 il s’attaque à l’escalade de l’Everest,  «Le Toit du monde» qui est à 8848 m d’altitude, à la mémoire de tous les génocides perpétrés au 20ème et  au 21ème siècle. Son objectif est de diffuser un message universel de paix et de mémoire du génocide arménien et de tous les génocides. Arrivé sur le Toit du monde, tout un symbole, il dépose au sommet de l’Everest une lettre adressée au Président Erdogan lui demandant de reconnaître le Génocide arménien.

En 2018, il se lance un nouveau défi : réaliser 107 marathons quotidiens d’affilé entre Marseille et Erevan. Périple pendant lequel il rencontre sur sa route des clubs d’aviron ou nautiques à chaque étape, des enfants, des ambassadeurs, des Consuls, les maires des villes traversées, un public enthousiaste… et le Prince Albert de Monaco.

Ce sportif de haut niveau vient de se lancer un nouveau défi, en l’occurence, un voyage de Marseille à Beyrouth à la rame avec des étapes à Monaco, en Italie, en Slovénie, en Croatie, en Serbie, en Bulgarie, en Grèce, en Turquie, en Géorgie et en Arménie. Un très beau challenge pour lequel, il a construit lui-même son bateau à rames. Un prototype extrêmement élaboré et performant. Tout au long de sa traversée le grand public pourra soutenir  son projet via un crowfunding animée par l’association marseillaise  T’CAP21 dont la présidente est Katia Bergamelli qui veut changer le regard porté sur la Trisomie 21 en montant des actions audacieuses avec de jeunes porteurs de Trisomie 21 extrêmement motivés.

La soif d’aventure et le désir de se dépasser, de se surpasser d’Ara est portée par une philosophie sous-jacente, celle de l’effort et de la persévérance pour atteindre ses objectifs. Chacun de ses défis est porteur d’un message de paix universelle pour le Vivre ensemble et la Fraternité entre les peuples. Il tient aussi beaucoup à la transmission de cette notion d’effort et de persévérance auprès des jeunes générations. Selon lui : «Il est essentiel de transmettre le goût de l’effort aux Jeunes. La vie n’est pas facile mais en ramant on peut y arriver.» Tel est son message. Son souhait est que surtout son fils ne connaisse jamais la guerre. « Transmettre la non-violence est primordiale quand on sait qu’il y a 30 conflits en permanence dans le monde » conclut il.

Catherine Merveilleux

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