Cependant leur combat noble et légitime est aujourd’hui perverti et instrumentalisé à des fins politiques et partisanes. Les Féministes radicales réclament aujourd’hui la suppression de la présomption d’innocence et veulent instaurer la présomption de culpabilité. Le mouvement #Metoo a libéré la parole et c’est très bien mais il a aussi causé beaucoup de dégâts. Beaucoup d’hommes accusés à tort ont vu à la suite d’accusations mensongères, leur vie personnelle et leur carrière ruinées. Après un procès, ils ont été acquittés mais leur réputation était perdue et leur vie était devenu un champ de ruines.
Les Féministes radicales ont oublié que le Féminisme est un combat qui défend les droits de toutes les Femmes, quelle que soit leur origine, quelle que soit leur race. Ce qui se passe depuis le 7 octobre 2023 est inacceptable. Les Néo-féministes ont rompu avec le concept même du Féminisme universaliste et l’esprit même de sororité et d’égalité entre toutes les femmes.
Lors des manifestions qui célèbrent la journée internationale des Droits des Femmes, à Paris et en Province, elles ont exclu certaines femmes de leur cortège. Existe-t-il des sous-femmes ? Existe-t-il des sous-hommes ? Cette discrimination sectaire est une instrumentalisation politique inacceptable, une importation du conflit du Moyen-Orient et une vision raciste en opposition évidente avec l’idéal féministe, qui a pour fondement de ne pas être raciste et de considérer que le combat pour l’égalité entre les hommes et les femmes inclue toutes les femmes.
A Marseille, samedi après-midi, le collectif «Nous vivrons» a été exfiltré du cortège par la police car les personnes qui le composaient étaient en danger. A Paris, elles ont dû défiler en fin de cortège avec le soutien des femmes iraniennes du collectif «Femmes, Vie, Liberté». Cette mise au ban de certaines femmes, lors du 8 mars avait déjà eu lieu l’an dernier et constitue un véritable apartheid. Il est inimaginable et inacceptable que cela se reproduise encore cette année, dans notre pays qui se dit laïque et qui prône, la liberté et l’égalité car cette exclusion est en fait une essentialisation, qui sous-prétexte d’anti-sionisme cache un anti-sémitisme virulent et résurgent.
Il est par ailleurs surprenant que les Néo-féminismtes défilent au côté de femmes voilées quand on sait que le voile est un symbole de soumission au patriarcat et ne s’insurgent pas des horreurs qui
viennent récemment d’être perpétrées en Syrie contre des femmes et des enfants allaouites, chiites et chrétiens. Il est tout aussi surprenant que Rima Hassan relaie sur Instagram des menaces de mort
et un appel à dissoudre le collectif Némesis à l’acide, obligeant sa présidente Alice Cordier à déposer plainte. Bel exemple de sororité que de préconiser d’employer les méthodes barbares d’un
patriarcat intégriste et sans pitié…
Agnès Jaoui, Caroline Fourest, Delphine Horvilleur, Tristane Banon, Frédérique Bredin, Sophie Chauveau, Catherine Deudon, Elise Goldfarb, Mona Jafarian, Liliane Kandel, Mina Kavani, Laura Lesueur, Ariane Mnouchkine, Tania de Montaigne, Yannick Ripa viennent de signer une alerte qui dénonce la récupération du féminisme et son instrumentalisation par les Néo-féministes. Il est effectivement temps de s’alarmer et d’alerter.
Catherine Merveilleux
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