Il exhorte de rallumer les lumières pour sortir de l’obscurité dans laquelle risque de sombrer notre société si l’on suit ces nouvelles tendances car selon lui, «il faut revenir à une vision politique nourrie de la conviction que tous les êtres humains sont éducables et que l’on ne peut jamais désespérer de quiconque»…
Philippe Meirieu, dès les premières pages, confie avoir toujours été habité par l’idéal romantique et altruiste d’une société plus juste et plus solidaire. Fervent humaniste, il a toujours cru à un monde meilleur et plus juste. Il a toujours été convaincu que ce n’était absolument pas une utopie irréalisable comme le prouvaient les grandes conquêtes éducatives réalisées par Jules Ferry qui avait institué l’instruction obligatoire, Jean Zay qui avait lancé les colonies de vacances, l’Education populaire qui avait initié des cercles d’études et créé des cinéclubs qu’il fréquenta d’ailleurs, lui-même, assidûment, dès leur lancement. L’Education populaire passait aussi à cette époque par le Festival d’Avignon auquel il assista dès ses prémisses. Philippe Meirieu explique donc dans cet essai que, déjà jeune homme, il était ardemment convaincu qu’au Pays des Lumières, l’émancipation des hommes passait par l’Ecole, par l’Education populaire, par la prévention, dès la toute petite enfance, par le débat citoyen et par la formation tout au long de la vie.
Chercheur, essayiste et homme politique, spécialiste des Sciences de l’éducation à l’Université Lumière Lyon 2, Philippe Meirieu mena tout au long de sa vie de nombreuses recherches et fut le pédagogue le plus écouté de nos gouvernants. Il fut l'inspirateur de nombreuses réformes pédagogiques. Passionné par la pédagogie, il fut d’ailleurs lui-même enseignant. Après des études de philosophie en hypokhâgne, il passa le certificat d’aptitude pédagogique d’instituteur (CAP) car il était désireux d’enseigner en primaire. puis il enseigna le Français dans un collège privé. Il devint ensuite professeur en Sciences de l'Education à l'Université Lumière-Lyon 2 puis rédacteur en chef des Cahiers pédagogiques et membre du Conseil National des programmes ainsi que directeur de l’Institut universitaire de formation des maîtres IUFM) de l'Académie de Lyon de 2001 à 2006.
Les travaux de Philippe Meirieu font cependant l’objet de nombreuses polémiques.
C’est incontestablement un professionnel qui consacra sa vie à ses recherches sur la pédagogie mais les travaux de Philippe Meirieu sont l’objet de nombreuses controverses de la part d’intellectuels et d’enseignants. De nombreux enseignants critiquent, en effet, ses théories éducatives fondées sur l'« élève apprenant » plutôt que sur la transmission des savoirs fondamentaux.
De nombreux intellectuels comme Alain Finkelkraut , Jacqueline de Romilly ou Jean-Paul Brighelli considèrent l’application des travaux de Meirieu par le corps enseignant comme partiellement responsable d'une baisse générale du niveau de l’Éducation nationale ainsi que de l'effondrement de l'autorité des enseignants. Il faut aussi savoir que Philippe Meirieu fut le conseiller de Claude Allègre et qu’il fut à l’initiative de certaines réformes mises en place très controversées par le corps enseignant.
En 2011, le Club de l'Horloge lui attribua même le prix Lyssenko pour « sa contribution majeure à la ruine de l'enseignement ».
Aujourd’hui Philippe Meirieu a contre vents et marées conservé sa vision utopiste, humaniste et positive que tous les êtres humains sont éducables mais il constate avec regret que : «Cette vision ne semble plus à l’ordre du jour : un peu partout, on préfère la sélection, quand ce n’est pas la répression et l’exclusion. Cela relève d’une vision fondamentalement pessimiste et fataliste des humains et de la société. Ce n’est pas le « grand remplacement » mais «le grand renoncement.» Il est temps de redresser la barre et de faire de l’éducation une priorité absolue pour préparer notre avenir !»
Je comprends la déception de Philippe Meirieu mais force est de constater la vision de l’Education de Philippe Merieu a été mise en application pendant pendant des années car il était le pédagogue le plus écouté de nos gouvernants, qu’il fit de nombreuses réformes et changea les programmes mais que suite à toutes ses réformes, le niveau se révéla catastrophique.
C’est suite aux directives académiques et gouvernementales préconisées par Philipe Meirieu et non à cause des enseignants que le niveau baissa et que l’autorité des professeurs bien vacillante a aujourd’hui désormais grand besoin d’être restaurée afin que les enfants apprennent à lire, écrire, compter et qu’ils respectent l’autorité des maîtres.
Education: Rallumons les lumières
Un essai de Philippe
Edition l’Aube
Catherine Merveilleux
Philippe Meirieu, Rallumons les lumières !, Catherine Merveilleux, Editions l'Aubelejouretlanuit.net, Le Jour et La Nuit, Marseille,
Touche pas à mon Toursky, sans lequel le coeur de Marseille ne bat plus.
Parce que le projet de la ville est destructeur d’un haut lieu culturel symbolique, alors que celui du Toursky est toujours autant porteur de vie et d’espoirs. Parce que le Toursky se
mérite.
|