Bylka. L’Affaire de la Bac 18 ou la descente aux enfers d’un superflic

Karim Mamèche surnommé Bylka, ce qui signifie « kabyle » en verlan, est un policier bien noté par sa hiérarchie, un policier respecté. Il incarne aux yeux de tous le flic idéal, le super héros que l’on admire dans les films policiers, jusqu’au jour où en 2019, il est condamné à huit ans de prison ferme pour des faits très graves, avant d’être innocenté après 2 ans d’incarcération.

Le récit de la descente aux enfers de ce policier modèle est une histoire autobiographique qu’il a co-écrite avec Jean-Marc Michelangeli. Une histoire de trahison, de loyauté bafouée et de silences coupables. C’est un livre coup de poing qui relate dans un récit sans concession comment un policier exemplaire comparaît devant la justice avec cinq de ses collègues de la Bac pour onze chefs d’accusation et qui vivra deux ans d’incarcération avant d’être blanchi en appel.

Pilier de la Bac 18, élevé dans le sens du devoir, il a toujours été irréprochable quand tout à coup, à la suite d’une dénonciation calomnieuse, le ciel lui tombe sur la tête et il se retrouve en garde à vue puis en prison au milieu de ceux qu’il traquait autrefois et envoyait en prison. Durant son séjour derrière les barreaux, il est néanmoins respecté par les autres détenus de la prison où il tient la bibliothèque et sert d’écrivain public.

Ce récit poignant est celui d’un homme victime de la jalousie, de la haine, broyé par la machine judiciaire et médiatisé par la presse avide de scandales, de scoops et de sensationnel.

La tragique descente aux enfers de Karim Mamèche rappelle celle d’Edmond Dantès, le Comte de Monte-Cristo trahi et incarcéré à tort. Cette injustice trouve cependant une issue positive malgré le fait que les membres de sa famille aient été des victimes collatérales et qu’ils aient payé cher cette erreur judiciaire car une fois innocenté et blanchi Karim Mamèche est devenu un exemple de résilience. Il est réhabilité par sa hiérarchie et désormais les médias le prennent en considération, le croient et l’interview.