Lorsque le père de Sandro décide de consacrer sa vie à Dieu et part pour un monastère, l'adolescent introverti se retrouve privé des certitudes fondamentales de la vie.En perte de repères, abandonné par son père et sa mère, qui travaille à l'étranger, le jeune homme entreprend un voyage à la découverte de lui-même, s'ouvrant à la fois à une nouvelle amitié avec un jeune homme radicalisé nommé Lasha, qui a des liens avec une organisation d’ultra-droite et à la possibilité d'explorer sa propre sexualité.
Le jeune homme qui manque cruellement d’affection car son père l’a abandonné pour entrer dans les ordres et que sa mère est une soprano qui vit à New York, voit dans toutes les femmes qu’il croise des objets sexuels potentiels et se permet parfois d’avoir des mains baladeuses alors que paradoxalement il refuse les avances de sa petite amie attitrée, Lina interprétée par Salome Gelenidze qui l’aime sincèrement. Il se considère comme quelqu’un de pieux, épris de chasteté mais son éthique intransigeante crée chez lui une frustration dévastatrice et perturbatrice qui fait de lui une proie facile pour les nationalistes d’extrême droite au sein desquels l’introduit son ami Lasha.
Le film suit le jeune adolescent en plein éveil sexuel tiraillé entre son aspiration à la pureté et à la chasteté et les désirs qui l’assaillent. Sandro joue dans un club de football. Il y rencontre un garçon plus âgé, Lasha. Il voit en lui une sorte de grand-frère. Il éprouve un désir lancinant pour la mère de son ami Lasha, Natalia, coiffeuse que l’actrice la Sukhitashvili interprète avec beaucoup de sensibilité et en laquelle il trouve un substitut pour de nombreux types de relations, y compris une relation maternelle et charnelle.
Le Panoptique est une référence à Michel Foucault dont le réalisateur Sikhuralidze s’inspire, tout comme il s’inspire du film "Les Quatre cents coups" de François Truffaut. Dans ce film très introspectif, les fantasmes et la réalité s’entrecroisent subtilement. Le jeune acteur Chachua qui a un faux air de Louis Garel transmet avec sensibilité toutes les contradictions du personnage torturé qu’il incarne jusqu’à sa catharsis finale. Data Chachua pour la première fois à l’écran réussit remarquablement à transmettre toute l’ambiguïté du personnage.
Genre : drame
Réalisateur : George Sikharulidze
Distribution : Vakhhatang Kedeladze,Malkhaz Abuladze, Data Chachua., Salome Gelenidze
Sortie : 17 septembre 2025
Catherine Merveilleux
Unifrance, Panopticon, George Sikharulidze , Catherine Merveilleux, lejouretlanuit.net, Le Jour et La Nuit, Georgie, Les Rencontres du cinéma de Gérardmer
La 27 ème édition des Rencontres du cinéma de Gérardmer vient de s’achever et ce fut une édition mémorable remplie d’émotions et de belles découvertes qui coïncidait avec les 150 ans de l’office de Tourisme de Gérardmer, le plus ancien de France.
|