Le Jour et La Nuit
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La Faiseuse d’étoiles de Mélissa Da Costa, un roman bouleversant et poétique

Depuis son premier roman, «Tout le bleu du ciel», Mélissa Da Costa a conquis ses lecteurs et s’est imposée comme un auteur incontournable. Dans «La Faiseuse d’étoiles», elle nous prouve une fois de plus que le pouvoir de l’amour peut guérir les blessures le plus secrètes et les plus profondes. Un texte bouleversant sur la maladie, la mort, l’amour et le pardon…

Dès les premières pages, l’auteur nous plonge dans les souvenirs d’un enfant, Arthur, à qui sa maman, Clarisse, qui se sait condamnée par une maladie incurable, préfère mentir que de lui avouer la cruelle vérité. Elle lui raconte qu’elle doit partir pour une mission secrète sur Uranus, dans le but louable de ne pas lui briser le cœur. Son objectif est que son fils la croit heureuse à tout jamais sur une planète paradisiaque. L’enfant, âgé de 5 ans adhère totalement à son histoire onirique, d’autant plus qu’après sa mort, il reçoit régulièrement des lettres, mais lorsque le jour de ses 7 ans, il s’aperçoit qu’il a été trompé il en veut au monde entier, notamment à son père qui ne l’a pas détrompé. Arthur va grandir avec cette rancœur jusqu’au jour où il devient lui-même papa et finit par comprendre qu’un adulte est prêt à tout pour que son enfant soit heureux et qu’il ne souffre pas.

 

C’est une histoire touchante, poétique, pleine de fraîcheur, malgré le tragique de la situation. Le lecteur est transpercé par l’émotion et touché au plus profond de son être par cette mère courage qui n’est pas sans rappeler l’inoubliable maman de Romain Gary dans «La Promesse de l’aube» qui passa des jours et des nuits sur son lit d’hôpital à lui écrire des lettres pour qu’il les reçoive après sa disparition et qu’il ne s’inquiète pas…

 

La Faiseuse d’étoiles : Un roman qui fait briller des étoiles mais parfois aussi des larmes dans les yeux des lecteurs. Un roman bouleversant qui pose la question de savoir s’il faut dire la vérité aux enfants ou les protéger et les épargner lorsque celle-ci est insoutenable. Problématique éthique qui n’est pas sans rappeler le magnifique film de Roberto Benigni, «La Vie est belle» où Guido, un papa juif cache la vérité à son fils Giosué, déporté comme lui dans un camp de concentration, pour lui éviter l’horreur, en lui faisant croire que les occupations du camp sont en réalité un jeu pour son anniversaire.

 

La Faiseuse d’étoiles

un roman de Mélissa Da Costa

Aux Editions Albin Michel (Edition collector)

 

Catherine Merveilleux

 

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