Canebière Film Festival. Première édition

Le Canebière Film Festival développe un concept novateur. Bien sûr il propose aux spectateurs des films présentés lors du dernier festival de Cannes, des films  en avant-premières et des rétrospectives avec des films cultes mais il mettra aussi en lumière et en valeur les techniciens qui ont contribuer à la fabrication de ces films et braquera ses projecteurs sur ces travailleurs de l’ombre sans qui la magie du cinéma n’existerait pas.

Mise en lumière des techniciens de l’ombre, ces alchimistes du 7° Art

Le Canebière film Festival est né de l’idée de parler des personnes essentielles à la création d’un film, de celles qui restent dans l’ombre et qui ne sont pas sous le feu des projecteurs comme les acteurs ou les réalisateurs, de celles qui passent de longues journées à créer un décor de plateau, à faire des repérages pour un tournage, de tous ces techniciens qui en coulisses contribuent à la réussite d’un film. L’édition de 2025 met à l’honneur les décorateurs qu’ils œuvrent pour les longs métrages ou pour les courts métrages. L’événement aura lieu dans les cinémas de la Canebière : l’Arplexe Canebière et le cinéma Les Variétés.

Cette année, pour sa première édition, ce sera le public qui choisira les prix décernés aux courts métrages et aux longs métrages. Les longs-métrages ont été choisis pour la force de leur univers visuel, et plus précisément pour la manière dont les décors participent pleinement au message du film. Ceux-ci créent incontestablement une atmosphère et contribuent à donner force et crédibilité à la vision du scénariste et à celle du réalisateur.

Parmi les films projetés citons…

Des Preuves d’amour.  Alice Douard. Fiction

Après son court métrage L’Attente césarisé, Alice Douard a vu son premier long métrage Des Preuves d’amour, un film lumineux sur l’Amour et la filiation sélectionné dans la Semaine de la critique au Festival de Cannes.

Le synopsis est le suivant : Céline attend l’arrivée de son premier enfant. Mais elle n’est pas enceinte. Dans trois mois, c’est Nadia, sa femme, qui donnera naissance à leur fille. Sous le regard de ses amis, de sa mère, et aux yeux de la loi, elle cherche sa place et sa légitimité.

Le film  raconte l’histoire  de deux femmes qui décident d’avoir un enfant ensemble. L’une, Nadia (Monia Chokri) le porte. L’autre, Céline ( Ella Rumpf)  pour être reconnue en tant que parent doit monter un dossier juridique. L’intrigue et la structure du film reposent sur les étapes d’une démarche juridique d’adoption, sur une procédure très spécifique. Elles doivent réunir 15 attestations, 15 témoignages qui prouvent les liens de la maman qui ne porte pas l’enfant avec celui-ci.

Ce film est autobiographique et retrace le parcours du combattant qu’a vécu la réalisatrice Alice Douard  lorsqu’elle  a voulue être reconnue en tant que mère  de June,  la fille de sa compagne. «J’ai dû  prendre une avocate, faire une demande d’adoption et j’ai du attendre qu’elle soit acceptée sinon je n’avais  aucun droit sur notre fille. Elle ne figurait pas sur ma carte vitale. Je n’avais pas le droit en l’emmener en avion sans autorisation parentale de sa maman biologique. Elle ne figurait pas sur mon livret de famille etc… En cas  de décès, je n’aurais eu aucun droit sur elle.»m’avait -elle confié lors d’une interview lorsque je l’avais rencontrée au cinéma les variétés, lors de l’avant-première de son film.

Avec Ella Rumpf, Monia Chkri, Noémie Lvovsky

Chef Décoratrice : Anne-Sophie Delseries

Jeudi 9 octobre : Les Variétés

Monsieur Pagnol

Réalisé par Sylvain Chomet qui avait déjà réalisé Les Triplettes de Belleville, encensées par le public et la critique, Marcel et Monsieur Pagnol est à la fois un film d’animation et un véritable biopic sur  le grand auteur marseillais Marcel Pagnol. Il a été  réalisé après que Nicolas Pagnol ait contacté   Sylvain Chomet  pour lui  proposer de faire un film sur son grand-père. Le film a été présenté au Festival de Cannes et au Festival d’animation d’Annecy.

Le synopsis est le suivant : A l’apogée de sa gloire, Marcel Pagnol reçoit la commande d’une rédactrice en chef d’un grand magazine féminin pour l’écriture d’un feuilleton littéraire, dans lequel il pourra raconter son enfance, sa Provence, ses premières amours... En rédigeant les premiers feuillets, l’enfant qu’il a été autrefois, le petit Marcel, lui apparaît soudain. Ainsi, ses souvenirs ressurgissent au fil des mots : l’arrivée du cinéma parlant, le premier grand studio de cinéma, son attachement aux acteurs, l'expérience de l’écriture. Le plus grand conteur de tous les temps devient alors le héros de sa propre histoire.

Un biopic mais aussi toute une époque et un hymne à Marseille.

La Femme de David Roux. Fiction

Avec Mélanie Thierry, Eric Caravaca

Le synopsis est le suivant : Marianne, femme d’un riche industriel lorrain, enviée et admirée, épouse modèle et mère de famille dévouée, va avoir 40 ans et le confort de la vaste demeure familiale a lentement refermé sur elle son piège impitoyable. Alors, quand ressurgit l’ombre de son passé, une brèche s’ouvre. Une autre vie serait-elle possible ? Et à quel prix ?

Le scénario est une adaptation du roman Son nom d’avant d’Hélène Lenoir.

Marianne sans s’en apercevoir, prisonnière d’un nombre important d’obligations sociales, familiales et conjugales, a renoncé à être elle-même. Elle n’est plus que la femme de…

Un casting premier choix qui réunit Mélanie Thierry, Arnaud Valois et Jérémie Renier.

Cheffe décoratrice : Chloé Cambournac

Dimanche 12 octobre, 16h, Arplexe Canebière

L’Engloutie. Louise Hémon. Fiction

Avec Galatea Bellugi, Matthieu Lucci, Samuel Kircher.

Le synopsis est le suivant : Par une nuit de tempête, Aimée, jeune institutrice républicaine, arrive dans un hameau enneigé aux confins des Hautes-Alpes. Malgré la méfiance des habitants, elle se montre bien décidée à éclairer de ses lumières leurs croyances obscures. Alors qu’elle se fond dans la vie de la communauté, un vertige sensuel grandit en elle.

Un film incandescent dans un décor enfoui sous la neige. Le film s’appelle d’ailleurs en Anglais «The girl in the snow». Le décor a une importance capitale car l’intrigue est liée au fait que cette jeune institutrice débarque dans un hameau isolé où se multiplie les avalanches. Le film a une lumière particulière, très orangée liée au feux de cheminée .  Le décor a une place prépondérante dans le film. L’austérité des paysages  est antinomique avec  la sensualité de certains passages érotiques.  Un film mystérieux . Matthieu Lucci découvert dans l’atelier crève l’écran est est désormais l’un des acteurs marquants de sa génération. Galatéa Bellugi  est troublante et incarne avec brio  le personnage ambigu d’Aimée, institutrice laïque et cartésienne, en proie au désir et terriblement romanesque.

Les décors et surtout la lumière apportent énormément à l’atmosphère du film

Cheffe décoratrice : Anne Le Mouël

mercredi 8 octobre 20 h : Les Variétés

Hors compétition

Seront aussi projetés Vie privée de Rebecca Zlotowski et Le Gang des Amazones de Mélissa Digeard ainsi que de nombreux courts-métrages.

L’association ARTS, l’Association des Techniciens du Sud-Est proposera de redécouvrir des films au regard des nombreux métiers qui y sont associés : perchman, costumière, directeur de production, 1er assistant mise en scène, script etc…

Un Festival qui montre que la création d’un film est une œuvre chorale.

Les Variétés : 125 La Canebière 13001 Marseille

Artplexe La Canebière : 125 La Canebière 13001 Marseille

Catherine Merveilleux

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