Le Jour et La Nuit
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Théorie du genre

Une psychose vient de s’emparer des parents des enfants scolarisés en France. Depuis quelques temps, un petit nombre d’intellectuels et de psychologues s’inquiétaient de la généralisation de la théorie du genre dans certains pays comme la Suède où l’on ne dit plus « il » ou « elle » dans certaines crèches et dans certaines écoles maternelles pour désigner un jeune enfant afin de ne pas prédéterminer de manière autoritaire son orientation sexuelle. En effet, d’après certains théoriciens, on ne nait pas fille ou garçon, on le devient à cause des stéréotypes inculqués par les parents et les enseignants qui distillent dès le plus jeune âge des clichés, des préjugés discriminatoires, frustrants et castrateurs quant à une future orientation sexuelle librement consentie.
C’est Jean-François Coppé qui après le scandale du Petit pain au chocolat vient encore de déclencher une violente polémique et de susciter une violente controverse lorsque qu’il a révélé que dans plusieurs Inspections académiques françaises étaient lancé à titre expérimental avant de les généraliser en septembre prochain les A.B.C.D de l’égalité.
Ces A.B.C.D de l’égalité proposent dans leurs listes d’outils pédagogiques à utiliser par les enseignants des livres de littérature jeunesse comme  « Papa porte une robe » ou « Tango a deux papas » ou « Tous à poil » où l’on peut admirer un bébé joufflu à poil, ce qui est plutôt mignon, mais aussi une grand-mère, un policier et une maîtresse, ce qui devient irrévérencieux, irrespectueux et ce qui sape l’autorité dont ces personnes sont investies de par leur rôle dans notre société.
Il est assez normal qu’une telle littérature ait inquiété les familles soucieuses de l’éducation de leurs enfants qui estiment que le rôle de l’école est d’apprendre à écrire, lire et compter à leurs enfants. Il me semble que leur inquiétude est légitime et que l’Etat devrait non pas les stigmatiser en les clouant au pilori et en les traitant de conservateurs et d’extrémistes fascistes. Il s’agit de leurs enfants, ils ont droit à des explications.
Mais, en fait, d’où vient cette théorie du genre ? Le genre est le concept utilisé en Sciences sociales pour désigner les différences non biologiques entre les hommes et les femmes, alors que le sexe, lui fait référence aux différences purement biologiques. Le genre et ses injonctions normatives est selon ces théoriciens, sont sujets à caution et doivent être éradiqués estiment des sociologues comme la sociologue britannique Ann Oakley qui n’a rien inventé puisque Simone de Beauvoir écrivait déjà dans le Deuxième sexe » en 1949 : « On ne nait pas femme, on le devient ».La philosophe décrivait d’ailleurs très bien dans son essai comment la tradition, la civilisation et l’éducation agissent sur les enfants pour les prédéterminer à un rôle social féminin ou masculin.
S’il est légitime que l’Ecole lutte contre les discriminations, lutte contre l’homophobie s’il y a lieu, ce n’est pas son rôle d’interférer  dans la sphère par excellence privée de l’intime, en l’occurrence la sexualité, surtout lorsqu’il s’agit de très jeunes enfants. C’est glauque.
De toutes façons, à mon avis, la sexualité est affaire de pulsions, comme le chantait si bien Georges Brassens « La bandaison, Papa, ça ne se commande pas » et ce n’est pas à l’Ecole de s’immiscer dans l’intime, ni l’éthique, ni d’imposer des normes. Par contre, dans la sphère privée chacun est libre de ses préférences sexuelles homosexuelles ou hétérosexuelles. Cela ne regarde personne.


Catherine Merveilleux

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