La visite était commentée par Alain Chouraqui, Président de la Fondation du Camp des Milles et les participants à l’issue de celle-ci purent échanger sur le thème « L’Histoire alerte le
présent pour résister aux extrêmes et aux racismes». Le passé permet, en effet, de comprendre le présent et l’analyse des causes qui ont permis de perpétrer les actes de barbarie et les grands
génocides permettent de prévenir et espérons le d’empêcher que de telles atrocités ne se reproduisent dans l’avenir. Le Camp des Milles a un objectif pédagogique. Il peut être visiter par des groupes
scolaires. Son action est destinée à renforcer la prise de conscience, la vigilance et la responsabilité de chacun face aux racismes, à l’antisémitisme et à tous les fanatismes, en s’appuyant sur
l’histoire de la Shoah et des crimes génocidaires commis contre les Arméniens, les Tsiganes et les Tutsis. Une place importante est consacrée à l’étude des processus individuels et collectifs qui
peuvent conduire à ces crimes, mais aussi aux moyens qui peuvent éventuellement permettre de s’y opposer.
Comme l’a dit Bertol Brecht : « Le ventre d’où est sorti la bête immonde est encore fécond » et il nous appartient à nous, hommes de bonne volonté et humanistes fiers de nos valeurs
d’analyser le terreau qui a permis les différents génocides de l’Histoire.
Les stéréotypes et les préjugés sont, en effet, toujours les mêmes et, fait inquiétant, sont en train de refaire surface de nos jours jusque dans nos démocraties. La perte des repères, les
crispations identitaires, la crise économique et morale de notre société sont les fondamentaux et les pré-requis antérieurs au déclenchement potentiel d’un déferlement de haine, de racisme et
peut-être à des actes de barbarie.
Une minorité extrémiste exacerbe les tensions. Rumeurs et manipulations médiatiques créent un terreau favorable à l’émergence et à l’exacerbation des tensions entre communautés. Après la Seconde
Guerre Mondiale, le concept du Plus jamais ça paraissait un acquis et une évidence. Ce n’est plus le cas.
La démocratie est profondément atteinte et les passions identitaires l’emportent sur la raison, a expliqué Alain Chouraqui. C’est pourquoi, il est important de réagir vite, a ajouté Caroline
Pozmentier. Quant à Renaud Muselier, il a rappelé que son père avait été déporté à Dachau et que de nombreux membres de sa famille avaient disparus et avaient été torturés pendant la Seconde Guerre
Mondiale. L’ancien Président de l’Institut du Monde Arabe a rappelé qu’il fallait se méfier des amalgames et des extrémismes. Christian Estrosi a insisté sur le fait, qu’en ce moment, se jouaient de
grands enjeux et sur le fait que la 3° République avait perdu son âme. Il aussi rappelé son profond attachement à Israël et déploré que les Palestiniens préfèrent construire des tunnels avec
les subventions attribuées par l’Europe alors qu’elles sont destinées, en fait, à construire des écoles et des hôpitaux. Serge Klarsfeld a conclu et a ému tout le monde en rappelant son passé
d’enfant juif persécuté et son combat contre le Nazisme. Il a insisté sur l’importance de l’éducation et le devoir de mémoire. Il a aussi incité à voter pour Christian Estrosi et Renaud Muselier,
lors des prochaines élections régionales car eux seuls pouvaient être un rempart contre le FN et la Bête immonde que représente l’Islamisme fondamentaliste. Il a aussi insisté sur le fait qu’il
faudrait désormais combattre sur quatre fronts. Les dangers étant le F.N, l’Islamisme Fondamentaliste, la démagogie et la désinformation.
Site -Mémorial du Camp des Milles
40 Ch de la Badesse.
13290 Aix-en-Provence
Catherine Merveilleux
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