Le Jour et La Nuit
Le Jour et La Nuit

Le Mardi à Monoprix à la Scala Provence, lors du Festival Off d’Avignon

La pièce Le Mardi à Monoprix est un monologue d’Emmanuel Darley qui s’est imposé au fil du temps, tant par ses romans que par ses pièces de théâtre, comme un auteur qui donne la parole à ceux qui ont du mal à se faire entendre, aux incompris, aux écartés, aux oubliés, à ceux qui sont à la marge, à ceux qui ont des bleus à l’âme, à ceux que les braves gens, comme le disait Georges Brassens, montrent du doigt car les braves gens n’aiment que l’on suive une autre route qu’eux. Le sujet est la question du regard que les être humains posent sur les êtres marginaux ou différents.

© Marine Cessat-Begler Le Mardi à Monoprix

 

Résumé : Chaque mardi, depuis quelques temps, Marie-Pierre vient s’occuper de son père veuf, dans le quartier où elle a grandi. Elle passe la journée avec lui, fait son ménage et son repassage. Ils causent un peu, de tout, de rien. D’aujourd’hui et puis d’hier. D'avant. De Chantal, la mère, qui désormais n'est plus. De Jean-Pierre aussi. Ils causent et puis ils sortent. Ils font la promenade habituelle. La rue droite, la place de la Mairie et puis le chemin le long du canal. Mais surtout, le mardi, Marie-Pierre et son père, vont à Monoprix. Ils prennent des choses pour la semaine. De quoi nourrir le père jusqu'au mardi suivant. Ils vont l'un et l'autre dans les rayons. Marie-Pierre porte les courses dans le panier en plastique de chez Monoprix. Ils ont leurs petites habitudes. Puis ils font la queue et passent à la caisse. On les connaît ici. On les regarde. On regarde Marie-Pierre surtout. Elle est belle Marie-Pierre. On ne voit qu'elle. Tous les yeux sont tournés vers elle quand elle fait les courses avec son père, le mardi matin, chez Monoprix.

 

Avant, il y a de ça du temps, Marie-Pierre, son nom c'était Jean-Pierre

 

 

Le comédien Thierry de Pina nous immerge avec sensibilité et nuances dans l’introspection et le combat de Marie-Pierre qui après s’être acceptée elle-même a besoin de se faire accepter par les autres. Le spectateur par sa voix entend le cri de révolte, de colère mais aussi de détresse, de désespoir et de solitude de cette femme qui souffre cruellement des vexations, des rejets et des violences insidieuses et pernicieuses subies au quotidien venant de personnes toujours prêtes à stigmatiser les différences.

 

L’interprétation de Thierry de Pina, subtile et intelligente met en évidence la cruauté et la bêtise humaine qui transforment le personnage qu’il interprète «en bête curieuse» et surtout la souffrance de l’héroïne qui souffre de ce rejet. Un seul en scène remarquable de justesse et d’authenticité qui permet d’aborder un sujet délicat et sensible avec subtilité

 

Le comédien Thierry de Pina qui a fondé en 2015 sa propre compagnie Ah le Zèbre* tourne actuellement sur plusieurs spectacles: Qui va là ? Un deuxième seul en scène d’Emmanuel Darley, Bla, Bla, un spectacle musical autour de Philippe Katerine, Parle moi d’amour, une comédie satirique de Philippe Claudel et deux spectacles jeune public dont il est aussi l’auteur L’Ours, la Truite et la Banane sur l’écologie et Pas plus haut que trois pommes sur la différence.

 

 

https://www.ahlezebre.fr

 

La Scala Provence,

3 rue Pourquery de Boiserie

84000 Avignon

 

Du 5 au 27 juillet à 15h

Catherine Merveilleux

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