Delphine Lehericey

Dans Last dance, François Berléand incarne un homme qui vient de perdre son épouse et qui pour respecter la parole qu’il lui a donnée s’investit dans un spectacle chorégraphique où il se révèle prodigieux.

Lise et Germain forment un couple de septuagénaires très uni malgré des goûts très différents. Germain profite de sa retraite pour lire A la recherche du temps perdu de Marcel Proust. Lise s’investit dans des projets artistiques et commence à répéter dans un spectacle inclusif de danse contemporaine, monté par la chorégraphe Maria Ribot, qui a pour habitude de mêler dans ses spectacles danseurs professionnels et danseurs amateurs. Lorsqu’elle meurt très subitement, Germain pour respecter la promesse qu’il lui a faite décide de reprendre son rôle dans son spectacle de danse. Germain entretient parallèlement une relation épistolaire avec son épouse défunte pour partager avec elle cette nouvelle expérience et son ressenti. Il cache ses lettres entre les pages des livres de la bibliothèque municipale. Il n’ose cependant pas parler de sa nouvelle vocation à ses enfants, qui très choqués par la mort de leur mère le surprotègent. Ensemble ils mettent au point un planning pour se relayer auprès de lui et le materner. Ils ont aussi recours aux services d’une voisine, Elisabeth pour lui livrer des repas pantagruéliques. Leur angoisse essentielles est qu’ils veulent qu’il mange. Or, lorsque l’on vient de perdre quelqu’un, on n’a surtout pas faim. Mais c’est une preuve de générosité. Animés de bonnes intentions, ils sont trop intrusifs et le harcèlent. Ils l’empêchent d’être autonomes. C’est bien sûr mieux que de les abandonner, mais leur sollicitude l’empêche de vivre. C’est comme lorsque pendant le Covid, les gens voulaient surprotéger les personnes âgées qui ,elles, disaient : Ne vous sacrifiez pas pour nous.

A sa grande surprise, la chorégraphe Maria Ribot lui confie un rôle majeur. L’Art et la création lui permettent d’affronter le réel. Son investissement dans le spectacle chorégraphique de La Ribot est en quelque sorte un hommage à son épouse, Lise. C’est très romantique, tout comme, les lettres qu’il lui écrit et qu’il dissimule dans les pages des livres.

Notre avis : Une comédie drôle et divertissante, pleine d’amour et de tendresse. François Berléand est exceptionnel dans ce rôle très romantique et très émouvant.

Casting : François Berléand, Maria Ribot, Kacey Mottet Klein
Réalisation et scénario : Delphine Lehericey
Genre : comédie dramatique
Sortie le : 10 mai

Catherine Merveilleux

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