Artiste, peintre et plasticienne, passionnée de philosophie et riche de tous ses rêves humanistes dont elle ne parvient pas à se défaire, malgré son esprit critique et
ses analyses percutantes et pertinentes, elle garde malgré vents et marées, les pieds sur terre et la tête dans les étoiles. Elle aime le vent, les embruns, l’abyssale profondeur de la mer, les
oscillations de son petit bateau le Padre. Tout celà se transmet dans ses tableaux d’où se dégagent une force et une puissance qui la dépassent elle-même. Forte et fragile, lorsqu’elle peint, elle
est transcendée par une force paradoxalement à la fois dévastatrice et créatrice. La technique de Falanga est très originale et très personnelle. Elle peint son sujet sur bois, d’une manière
accomplie digne de Michelangelo, puis elle superpose des pigments naturels, du papier de soie, des glacis, du papier de cristal, du papier brûlé. La superposition des couleurs, des matières habillent
le personnage de différents drapés, de différents voilages, mais paradoxalement, en le drapant, le déshabillent, le mettent à nu et révèlent son identité, son moi profond, son essence et les arcanes
de son subconscient.
« C’est une peinture fœtale à la fois aquatique, enveloppe, terre et mère », comme elle le dit elle même. Son art émerge du plus profond de son âme et prend au cœur et aux tripes. C’est authentique
et fort.
Impétueuse, Ella est la douceur même. Révoltée, elle s’investit humainement auprès de Jeunes, qui connaissent des problématiques diverses en les initiant à l’Art en tant qu’Art thérapeute. Ce
qu’elle parvient à leur faire réaliser est d’ailleurs phénoménal.
Ses tableaux Long Wave et New Wave séduisirent, lors de la soirée, ses fans attitrés qui la suivent depuis des années, ainsi que les invités, qui éblouis, découvraient pour la première fois ses
œuvres. La soirée se déroula dans une atmosphère douce, chaleureuse, empathique et néanmoins dynamique grâce à la musique de Sébastien Gomez qui fit swinguer toute l’assistance. La soirée fut aussi
placée sous le signe de l’épicurisme grâce au sommelier de la Côte de bœuf Fabrice DI Giogio qui servit aux invités ravis ses meilleurs vins. Une soirée douce et joyeuse comme on les
aime.
Ceux qui n’ont pas pu venir au vernissage peuvent découvrir les tableaux d’Ella Falanga à la Côte de bœuf jusqu’au 7 mai. Après, elle exposera au Luxembourg.
Catherine Merveilleux
Images Sophie Vernet
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