Le synopsis est le suivant : Neige, divorcée et mère de trois enfants, rend régulièrement visite à Émir, son grand-père algérien qui vit désormais en maison de
retraite. Elle adore et admire ce pilier de la famille, qui l’a élevée et surtout protégée de la toxicité de ses parents. Les rapports entre les nombreux membres de la famille sont compliqués et les
rancœurs nombreuses... Heureusement Neige peut compter sur le soutien et l’humour de François, son ex. La mort du grand-père va déclencher une tempête familiale et une profonde crise identitaire chez
Neige. Dès lors, elle va vouloir comprendre et connaître son ADN.
Maïwenn présente aux Variétés avec Henri-Noël Tabary confie : « Le personnage du grand-père ressemble au mien… tout comme je ressemble au personnage que j’incarne et que les membres de la
famille peuvent ressembler à ma famille, mais il n’en demeure pas moins que je récuse et que je refuse le terme autobiographique que j’estime réducteur. Ce film est l’histoire d’une quête identitaire
déclenchée par la mort d’Emir, le grand-père de l’héroïne. Ce sont, certes, des sentiments que je connais, mais ce n’est pas mon histoire. Le film est basé sur des frustrations, des fantasmes, un
vécu intime, un ressenti, des interrogations, mais ce n’est pas une retranscription de la réalité. Les journalistes me demandent systématiquement ce qui est vrai, ce qui est faux, mais ce n’est pas
essentiel. Ce qui est important, c’est l’introspection de Neige, sa quête identitaire. Avant de tourner ce film, j’étais obsédée par des questions identitaires. J’étais obsédée par cette
problématique, par cette quête existentielle de mes origines. C’est aussi un film sur la mort, qui donne envie de vivre ! Je voulais aussi faire un film sur le racisme, mais sans en parler, sur la
guerre d’Algérie, mais sans manichéisme. Le FNL n’avait pas les mains propres non plus… La guerre n’est jamais quelque chose de joli…
C’est un film sur la mort, mais avec beaucoup de tendresse et d’humour. Certains passages, notamment lors de la préparation des obsèques sont de purs moments d’anthologie où l’on rit beaucoup. Louis Garrel est irrésistible et apporte un contrepoint comique à l’ambiance générale tragique du fait du deuil. Il pétille d’intelligence et d’humour. Maïwenn confie d’ailleurs qu’il est comme cela dans la vie et qu’il a un humour extraordinaire. Le reste du casting est exceptionnel. Maïwenn ne tarit pas d’éloges sur Dylan Robert, le jeune acteur marseillais révélé dans le film Shéhérazade, César du meilleur espoir masculin en 2019 dont elle dit : « Il a un charisme incroyable. Lorsqu’il est venu faire des bouts d’essais à la maison, j’ai tout de suite été subjuguée par sa flamboyance. Nous avons tous été bouleversés à la fin des essais. Ce fut une véritable évidence qu’il était fait pour le rôle ». Fanny Ardant, qui incarne la mère de Neige, est sublime. De Henri-Noël Tabary qui interprète le rôle du frère de Neige, Matteo, Maïwenn dit : « Je l’ai choisi car il est virile et sanguin ».
Mention spéciale à Laure Gardette, qui a monté 4 films de Maïwenn, notamment « Pardonnez-moi » et « Polisse ». Elle est fabuleuse. On oublie souvent le rôle important de ceux ou de celles qui assurent le rôle essentiel du montage d’un film car de ce montage dépend toute la dynamique, toute l’intensité d’un film. La réussite d’un film tient souvent à la qualité de son montage.
Un film introspectif sur la recherche des origines à la fois fort, tendre et plein d’humour, parfois violent, notamment dans la scène entre Neige et sa mère Caroline, avec un casting exceptionnel. Maïwenn persiste et signe dans l’excellence en tant qu’actrice et réalisatrice dans ce film dont elle a aussi assuré le scénario avec Mathieu Demy et qui est mené de main de maître tout en laissant une grande liberté aux comédiens.
Sortie le 28 octobre
Casting : Maïwenn, Fanny Ardant, Louis Garrel, Marine Vacth, Alain Françon, Caroline Chaniolleau, Dylan Robert, Florent Lacger, Henri-Noël Tabary et Omar Marwan.
Catherine Merveilleux
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30 jours max, la nouvelle comédie de Tarek Boudali sortira au cinéma le 14 octobre prochain. Après Epouse moi mon pote sorti en 2017, c’est son deuxième film en tant que réalisateur. C’est au Sofitel-Marseille-Vieux Port que nous l’avons rencontré en compagnie de Julien Arruti.
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