Le synopsis est le suivant : Malgré la peur de l’engagement de l’une et l’hétérosexualité apparente de l’autre, Katia et Justine tombent amoureuses. Bravant l’interdit, elles décident 3 ans plus tard de faire un enfant, laissant le hasard décider de qui le portera. Mais alors que Katia tombe enceinte, Justine la quitte soudainement. 12 ans plus tard, Justine est retournée à une vie rangée et Katia, qui a gardé l’enfant, apprend que malade, elle est condamnée. Contrainte de trouver en urgence un tuteur pour sa fille Jeanne, elle se tourne vers sa seule option : son frère William, écrivain cynique et désabusé...
Après Edmond, c’est la deuxième fois qu’Alexis Michalik adapte une de ses pièces à l’écran. Alexis confie: «Quand j’ai monté cette pièce, tous les gens du cinéma me conseillaient d’en faire un film. Lorsque le confinement est survenu, les théâtres ont fermé et j’ai écrit le scénario en 3 versions que j’ai envoyées à plusieurs producteurs qui ont réagi très positivement. L’une de mes motivations était de réaliser le film avec Juliette Delacroix, Marika Soyer, Pauline Bression et Léontine d’Oncieux, les actrices qui ont créé la pièce.» Juliette Delacroix précise : « Pour nous ce fut une très belle surprise. A la fin du confinement, il nous avait fait lire les dialogues chez un ami à, la campagne, mais ne nous avait rien dévoilé de son projet car il ne savait pas si les producteurs accepteraient que les actrices soient les mêmes que dans la pièce et n’exigeraient pas une tête d’affiche ».
« Quelques jours avant Noël, il nous invitées pour un goûter de Noël chez lui et nous a annoncé la grande nouvelle. Nous allions retrouver nos personnages et les incarner à nouveau et à l’écran, cette fois. Il ne nous avait pas parlé de son projet car il craignait que nous soyons déçues s’il n’aboutissait pas.» Une Histoire d’amour mélange les codes de la comédie romantique et du mélodrame en remplaçant le couple hétérosexuel par un couple de femmes. Ce n’est en aucun cas du théâtre ou du cinéma militant LGBT. C’est une histoire d’amour entre deux êtres humains. Peu importe que ce soit un couple gay ou hétéro. Par contre, le fait que Justine soit une femme ne lui impose aucune obligation légale.
C’est un film magnifique, qui parle d’amour sous toutes ses formes pour un ou une partenaire, pour un frère ou une sœur, pour un enfant. Il parle aussi de résilience et de transmission. William, incarné par Alexis, un écrivain désabusé, alcoolique, cynique et traumatisé par un terrible événement, ne retrouvera son équilibre que grâce à sa nièce Jeanne lorsqu’il se verra à son corps défendant contraint de devenir son tuteur. La jeune Jeanne, une ado à haut quotient intellectuel, est, en effet, un personnage positif, qui va briser le déterminisme et la fatalité de la malédiction qui semble peser sur sa famille, en l’occurence sur sa maman Katia et son oncle William. Le public adhère et s’identifie aux personnages de ce très beau film qui nous parle, certes, de séparation, de rupture, de peur d’aimer, de deuil, de culpabilisation, mais surtout d’une formidable pulsion de vie et d’amour.
Dans ce film, tout en sensibilité, le spectateur oscille entre le rire et les larmes car malgré certaines scènes parfois très tristes, les dialogues sont plein d’humour et percutants et l’on rit
beaucoup.
Réalisateur: Alexis Michalik
Casting : Juliette Delacroix, Marika Soyer, Pauline Bression et Léontine d’Oncieux
Cinéma Le Prado
36 avenue du Prado
13006 Marseille
Catherine Merveilleux
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