Jean-Christophe Gaudry, Sabrina Agresti-Roubache et Philippe Pujol
Le film est un documentaire de 52 minutes qui sera diffusé sur FR3 le 26 octobre prochain qui montre de manière assez exhaustive ce qu’est l’Islam à Marseille pour la
nouvelle génération que Philippe Pujol, Prix Albert Londres 2014, appelle dans son dernier livre «La Fabrique du monstre» la génération «Djellaba Basket». Des jeunes entre shit et Jihad prêts à
dealer ou à basculer dans l’Islam. Une excellente enquête sans concessions. Un seul bémol, l’absence, mais ce n’est pas la faute des réalisateurs, d’un représentant de l’Islam radical et de
témoignages de femmes musulmanes. Questionné à ce sujet Jean-Christophe Gaudry explique qu’avec Philippe Pujol, il a été en relation et en pourparlers avec un Salafiste, mais qu’au dernier moment
celui-ci s’est récusé et a refusé d’apparaître dans le film et, qu’en ce qui concerne les femmes, certaines ne se sont pas rendues aux rendez-vous pris et que d’autres ont accepté d’être filmées,
mais se sont rétractées au dernier moment, sûrement à la suite de pressions, en téléphonant pour demander à ce que leur témoignage ne soit pas diffusé. Eloquent et révélateur !
Les protagonistes interviewés et apparaissant dans le documentaire sont très intéressants et permettent de décrypter une réalité, sans déni, sans faux-semblants. Sabrina Agresti Roubache, la
productrice explique : «Ce film est un objet de réflexion. C’est la raison pour laquelle j’ai tout de suite adhéré au projet et que je l’ai proposé à FR3. La problématique est complexe. Le sujet est
la Jeunesse et l’Islam. Les deux réalisateurs ne sont d’origine musulmane, moi je le suis, mais lorsque j’avais 18 ans, la religion était moins présente. Au fil du temps, j’ai vu la religion
prendre de plus en plus d’importance, j’ai vu mes copines d’enfance de la Cité Félix Piat changer, j’ai vu ma famille pratiquer la religion. Pour le mariage de mes parents, les femmes portaient
des minijupes et n’étaient pas voilées. Aujourd’hui, la religion prend de plus en plus de place.» Philippe Pujol explique : «La pratique de l’Islam chez les Jeunes est souvent plus une contestation
sociale que la conséquence d’une réflexion spirituelle. Leur connaissance de l’Islam est plus qu’approximative. Il y a parfois un écart entre le discours et la vie, une espèce de schizophrénie. Les
jeunes que l’on voit jouer au foot au début du film ne tiendraient pas longtemps au Bled ou en Arabie Saoudite. Ils parlent d’interdits, de soumission, d’Hallal et de Haram mais n’ont pas vraiment
étudié la religion.»
Les protagonistes interviewés sont le principal du collège IBN Kaldhoun conventionné par l’Etat, Ismaël, un jeune musulman de la cité des Bleuets très écouté, un ancien imam du Panier,
Salafiste repenti, dealer dans sa jeunesse devenu humaniste, un traditionaliste des quartiers Nord qui oppose l’Islam via Google dangereux selon lui à l’Islam étudié dans les mosquées avec des Imams,
et Ludovic Mohamed Kalem, un musulman libéral que l’on voit recevoir un Musulman homosexuel. L’ancien imam, Salafiste repenti explique pourquoi il a fini par ne plus se sentir concerné par un
Islam Mac Donald übérisé, ne tenant pas compte de son identité et de ses origines.
Jean-Christophe Gaudry déclare : «Je suis ressorti du tournage de ce film avec plus de questions qu’en y entrant.» et en tant que spectateur nous sommes dans le même cas car ce film pose bien
des problématiques et suscite bien des questionnements auxquels il faudra bien un jour répondre comme le montre l’actualité car, hasard du calendrier, l’avant-première du film vient d’avoir lieu le
16 octobre 2020, jour où un professeur d’histoire a été décapité à Conflans-Sainte-Honorine pour avoir donné un cours sur la liberté d’expression.
Un documentaire de 52’
Diffusé par France 3 Sud-Est
Avec le soutien de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’azur et du CNC
Catherine Merveilleux
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Maquette Liv Ayoun
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