Le synopsis est le suivant : Frères est l’histoire vraie de deux petits garçons de 5 et 7 ans qui, abandonnés par leur mère en 1948, s'enfuient dans la forêt. Ils vont y survivre pendant sept années et tisser un lien qui les unira à jamais. Des décennies plus tard, les deux frères quittent tout pour se retrouver. Mais le passé et les secrets les rattrapent, même à l'autre bout du monde.
Michel explique : « Patrice était mon grand frère, plus exactement mon demi-frère et la relation que nous avons crée en vivant en autarcie est indestructible même aujourd’hui qu’il a disparu. Nous avons vécu en symbiose un amour infini. Nous étions complémentaires. Moi j’étais le plus ingénieux, Patrice était le plus intrépide. Nous avons dû survivre pendant 7 ans dans la forêt sans personne pour nous protéger et cela a développé chez nous une force de résilience à toute épreuve. »
Il explique: « C’est lors d’un week-end chez des amis communs que l’idée de faire ce film est née lorsqu’en parlant avec Olivier Casas, il m’a vu sculpter un morceau de bois et m’a demandé comment j’avais appris à faire ce genre de truc. Je lui ai alors raconté que j’avais vécu 7 ans en immersion dans la forêt avec mon frère. Il m’a alors dit qu’il fallait qu’on se revoit qu’on en reparle. Nous nous sommes alors revus et la gestation du scénario a commencé. Aujourd’hui, je suis en train d’écrire un livre autobiographique où je relate comment après avoir été séparés, nous avons continué à vivre malgré notre séparation et comment nous avons par la résilience suivi des études et sommes devenus: moi architecte lui médecin. »
Michel au delà de sa propre histoire raconte : « Après la guerre, en 1948, beaucoup d’enfants étaient des enfants qui erraient dans les rues. Personne ne leur demandait ni d’où ils venaient, ni où ils allaient. Personne ne leur demandait rien. Aujourd’hui encore, je pense à ces enfants qui après la Rafle du Vel d’Hiv se sont retrouvés seuls au monde. Dans la panique, lors des arrestations, leurs parents les ont laissés chez des voisines, chez des gardiennes, qui au bout de 2 ou 3 mois les ont jetés à la rue. Je me demande ce qu’ils sont devenus… C’est un sujet qui me préoccupe…»
« Patrice était mon protecteur. J’étais son petit frère. Il s’est privé pour moi. Il a d’ailleurs eu de telles carences nutritionnelles qu’il n’a jamais pu avoir d’enfants. »
« J’ai rencontré ma mère des années plus tard. Je lui ai pardonné. Un jour, j’ai eu besoin d’un acte de naissance et j’ai eu la surprise de voir que mon père avait fini par me reconnaître à 94 ans. »
« Lorsque Patrice est mort, j’ai tout quitté. J’avais envie de le rejoindre. Je me suis renfermé sur moi-même. J’ai divorcé. Cela a été terrible pour moi. » Michel de Robert
Réalisateur : Olivier Casas
Casting : Mathieu Kassovitz, Yvan Attal
Distributeur : Zinc Film
Sortie : 24 avril 2024
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Les autres rencontres du Sud
C’est à l’Opéra d’Avignon qu’une presse conquise, sous le charme et fascinée put rencontrer Viggo Morgensen qui présentait en avant-première son film «Jusqu’au bout du monde». Un film magnifique qui est à la fois un film romanesque, un western et un drame.
Pendant ce temps sur terre est un film de Science-fiction dont le réalisateur est Jérémy Clapin, qui jusqu’à présent n’avait réalisé que des films d’animations : deux courts-métrages et un long métrage intitulé «J’ai perdu mon corps» adapté du roman de Laurant pour lequel il a reçu une Lumière du meilleur film d’animation et pour lequel il a été nomminé aux Oscars.
Lors de la rencontre presse, Olivier Casas, le réalisateur est accompagné de Michel de Robert dont le film relate l’histoire vraie lorsqu’à 5 ans abandonné avec son frère de 7 ans, ils s’enfuirent tous les deux dans la forêt où ils vécurent 7 ans en autarcie en faisant preuve de capacités d’adaptation exceptionnelles et où ils créèrent un lien fusionnel indéfectible.
Luana Bajrami qui incarnait le rôle de Sophie dans «Portrait de la jeune fille en feu» qui obtint la Queer Palm au Festival de Cannes après Girl de Lukas Dhont et le Prix du scénario la même année vient de réaliser «Notre Monde» et prouve ainsi qu’elle est aussi bonne réalisatrice que bonne actrice. C’est son deuxième long métrage après «La Colline où rugissent les lionnes» et il est fort possible que l’on n’ait pas fini d’entendre parler d’elle car à 22 ans seulement, elle a un potentiel incroyable.
«Les Trois fantastiques» nous relate l’histoire d’une belle histoire d’amitié qui explose lorsque le frère aîné de l’un deux interprété par Raphaël Quenard, qui fait beaucoup parler de lui en ce moment car il vient de remporter un César, sort de prison.
Une Affaire de principe est un film d’Antoine Raimbault et l’histoire racontée est une histoire vraies tirée d’un chapitre du livre «Hold up à Bruxelles, les lobbies au cœur de l’Europe» écrit par José Bové publié aux Editions La Découverte. Tous les faits sont rigoureusement réels.
Ivan Calbérac persiste et signe dans la qualité. Après «L’Etudiante et Monsieur Henri», «Venise n’est pas en Italie» et «La Dégustation», il signe une excellente comédie intitulée n’avoue jamais.
«Le Tableau volé» est le dernier long métrage de Pascal Bonitzer après «Les Envoûtés» avec Sara Giraudeau, Nicolas Duvauchelle et Nicolas Maury. Ce film est inspiré d’une histoire vraie celle d’un tableau d’Egon Schiele dérobé en 1939 pendant la Shoah et découvert à Mulhouse chez un jeune ouvrier.
«Petites mains» est une comédie sociale réalisée par Nessim Chikaoui inspirée par plusieurs histoires vraies. Le réalisateur connu pour son dernier long-métrage «Placés» immerge le spectateur dans l’univers d’un Palace parisien où règne le luxe et le pouvoir de l’argent et où de petites mains travaillent dans l’ombre pour que tout soit parfait pour les clients. Ces femmes de chambre taillables et corvéables à merci sont des invisibles au statut précaire.
Avec Amal, un esprit libre, Jawad Rhalid signe un film courageux où il dénonce la montée de l’Islamisme intégriste dans les établissements scolaires en Belgique où des professeurs désignés par un organisme musulman endoctrine la jeunesse et distille la haine.
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