C’est un film qui donne une vision optimiste de l’avenir des Jeunes des Cités, cette génération désenchantée, qui n’a plus confiance dans les adultes et qui n’entrevoit aucune lueur d’espoir quant à son avenir. Agnès Jaoui confie : «Le scénario m’a tout de suite intéressée car j’étais déjà personnellement sensibilisée aux problèmes des enfants en échec scolaire qui vivent un véritable cauchemar. Rejetés par le système, ils n’ont plus aucune confiance ni dans les adultes, ni en eux. Ils n’ont d’autre alternative que le chômage. Les maisons de Compagnons du devoir leur redonnent, grâce à leur niveau d’exigence et grâce à la transmission d’un savoir-faire, une chance de s’intégrer dans la société en apprenant un métier manuel et en retrouvant une estime d’eux-mêmes. Le personnage d’Hélène que j’incarne est un très beau personnage. J’avais déjà interprété un personnage qui lui ressemble dans le film Les Bonnes intentions. Par la suite, on m’avait proposé beaucoup de rôles du même type. Je les ai refusés car je ne voulais pas me cantonner à un type de personnage. C’est réducteur, mais l’idée de transmettre un savoir-faire de génération à génération et de redonner une image positive au travail manuel m’a beaucoup plu. Le travail manuel est dénigré. C’est dommage car il peut redonner estime en soi et fierté du travail bien fait à des Jeunes exclus du système scolaire. J’ai aussi eu envie de retravailler avec François Favrat sur le premier film duquel j’avais déjà travaillé, il y a 17 ans. Il s’agissait en l’occurence du film « Le rôle de sa vie. Depuis j’ai suivi son parcours et j’avais vraiment très envie de retravailler avec lui.»
Le synopsis de Compagnons est le suivant : À 19 ans, passionnée de street art, Naëlle est contrainte de suivre avec d’autres jeunes un chantier de réinsertion, sa dernière chance pour éviter d’être séparée de ses proches. Touchée par la jeune fille, Hélène, la responsable du chantier, lui présente un jour la Maison des Compagnons de Nantes, un monde de traditions qui prône l’excellence artisanale et la transmission entre générations. Aux côtés de Paul, Compagnon vitrailliste qui accepte de la prendre en formation dans son atelier, Naëlle découvre un univers aux codes bien différents du sien qui, malgré les difficultés, pourrait donner un nouveau sens à sa vie.
François Favrat explique, quant à lui, que l’idée du film est née de la lecture d’un synopsis écrit par Johanne Bernard, mais que celui-ci a subi par la suite de multiples modifications. Il confie s’être immergé à la fois dans la Cité Bellevue de Nantes et dans la Maison des Compagnons du devoir de Nantes. «Ce qui me séduisait, c’était l’idée de la valorisation du travail dénigré de nos jours et par sa revalorisation, la possibilité de redonner confiance à des Jeunes en danger. «Quelque part, je pense avoir eu moi-même un rôle, je l’espère, comparable à celui du personnage qu’incarne Pio Marmaï car j’ai redonné confiance et fierté aux Jeunes non-professionnels qui ont joué dans le film et qui n’en revenaient pas de jouer dans un film. Le fait de vivre en communauté permet à ces Jeunes de retrouver leurs marques, de se restructurer, d’avoir un objectif, un projet de vie. C’est important. Par ce film, j’espère aussi que je pourrai briser quelques clichés sur les Cités.»
Sur l’affiche du film, il est écrit: «On te donne un jour et un jour ce sera à toi de donner» et François Favrat explique: «J’ai rencontré les Compagnons de la Maison de Nantes qui m’ont relaté leur parcours de vie. Comme le personnage de Paul incarné par Pio Marmaï, beaucoup avaient effectivement eu un début de vie «problématique» et étaient sur la mauvaise pente lorsqu’ils ont été accueillis dans la Maison des Compagnons qui leur a redonné une chance.»
Mon avis : Un film Good feeling qui redonne de l’espoir et qu’il serait judicieux que les Jeunes en situation d’échec scolaire aient la possibilité de voir. D’ailleurs la société de production Wild Bunch y a pensé. Un partenariat est en cours de réalisation avec l’Education Nationale. Un dossier pédagogique a été réalisé et des séances à destination des scolaires seront faites dès que possible afin que le blason du travail manuel soit redoré et que cela redevienne une voie envisageable et envisagée pour les Jeunes. Un excellent casting avec en plus des excellents Pio Marmaï et Agnès Jaoui, la jeune Najaa Bensaïd découverte dans le film A 14 ans dont on n’a pas fini d’entendre parler car elle un très fort potentiel et qu’elle crève l’écran. Coup de chapeau aussi à Zoïa créatrice des graffs qui ont inspiré ceux du film et qui, quand elle a lu le scénario, s’est exclamé : « Mais c’est mon histoire car elle a eu elle aussi une jeunesse difficile» explique François Favrat.
Casting : Agnès Jaoui, Pio Maman, Najaa Bensaïd
Réalisation : François Favrat
Sortie le : 23 février
Catherine Merveilleux
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