Elles se ressourcent dans ce centre d’accueil grâce à des travailleuses sociales comme Audrey et Manu dévouées et investies dans leur mission et de bénévoles et surtout elles y retissent le lien social qu’elles n’ont plus. Elles sont invisibles et chacun les croise dans la rue, sans leur accorder d’attention. Parfois même, elles inspirent aux gens qui les croisent un peu de dégoût, de répulsion et de peur car inconsciemment la peur de ne plus avoir de foyer, d’abri est un fantasme inhérent à l’âme humaine. Elles ont eu une vie, une famille, certaines ont même fait des études et exercé un métier puis elles sont tombées dans la spirale de la grande précarité. Or, un jour, l’administration décide arbitrairement de fermer le centre car seulement 4% des femmes qui le fréquentent ont réussi à se réinsérer. Audrey et Manu prennent alors le problème à bras le corps et décident de servir de coach aux femmes sans abri du centre afin de les aider à trouver un emploi pour se réinsérer dans la société. Elles ouvrent aussi, contrairement au règlement, les portes du centre la nuit et y installent un dortoir pour que les femmes ne soient plus livrées à la violence de la rue la nuit.
Une comédie dramatique réalisée par Louis-Julien Petit entre feel good movie et documentaire engagé, inspiré par le documentaire de Claire Lajeunie «Femmes invisibles,
survivre dans la rue» et le livre qu’elle avait écrit pour compléter son film intitulé «Sur la route des invisibles. Femmes dans la rue» paru aux éditions Michalon. Livre dans lequel l’auteur
relate ses rencontres, ses étonnements, ses questionnements, ses relations avec ces femmes livrées à la violence de la rue.
De magnifiques et touchants portraits de femmes à la fois fragiles et combattives parmi lesquelles on retrouve Catherine, la cinquantaine qui s’endort partout, Julie, 25 ans, dans le déni de sa
situation et Monique qui ne peut s’empêcher de confesser qu’elle a été incarcérée par le meurtre de son mari qui la frappait et qui ainsi fait échouer toute possibilité d’engagement professionnel et
de réinsertion. Les femmes SDF sont interprétées par d’anciennes SDF qui ont connu la rue, la violence, la précarité et les actrices Audrey Lamy, Noémie Lvovsky, Corinne Masiero sont exceptionnelles
et très crédibles dans leur rôle de travailleuses sociales.
Catherine Merveilleux
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