C’est un beau film sur la bienveillance d’une équipe pédagogique et d’une personne très motivée, David Bérillon, qui, prof d’EPS a choisi le Hip Hop pour thème de son mémoire et a convaincu le proviseur de Turgot de créer une section de Hip Hop dans son lycée en y intégrant des élèves venus de quartiers dits sensibles afin de les motiver à suivre un cursus scolaire. «C’est un hussard de la République, un prof avec un charisme fou et une autorité naturelle avec ses élèves, un vrai passionné.» expliquent Alban et Thierry. Selon Thierry Demaizière, ce film est un film sur l’école, sur la danse, sur l’échec et sur la réussite. Il raconte l’histoire d’un pari fou, celui de sortir les gamins de leur milieu en les faisant tout simplement danser et travailler ensemble. C’est aussi l’envie de sortir de la stigmatisation que subissent souvent les gamins issus de l’immigration à travers 3 clichés : le deal, la violence ou l’Islam radical. « Les gamins de ce film sont comme ils disent «déter», c’est à dire qu’ils sont déterminés et motivés. Nous avons voulu filmer ces gamins dans leur excellence et leurs failles. Nous avons voulu filmer leur passion : la danse. Nous avons voulu aussi raconter leur ambition, afin que leur famille soit fière d’eux, ainsi que leur envie d’argent et de réussite. Le lycée Turgot est un endroit où les gamins venus des périphéries de Paris découvrent un monde qu’ils ne connaissaient pas,
celui des Babtous, les Bobos blancs dont ils ne connaissent ni les codes, ni les manières.» expliquent les deux réalisateurs.
Certains passages sont très émouvants comme celui où Alban raconte son cursus difficile avec une mère bipolaire et alcoolique ou celui où la jeune fille black explique qu’elle ne supporte plus que
les profs la confondent systématiquement avec l’autre jeune fille black de la section.
Ce film est aussi un hymne au métier d’enseignant, un hommage à leur investissement..
Au cœur de la capitale, un lycée tente un pari fou : intégrer des élèves de quartiers populaires et briser la spirale de l'échec scolaire grâce à la danse Hip Hop. Allons Enfants est l'histoire de cette expérience unique en France.
Réalisateur : Thierry Demaizière, Alban Teurlai
Distributeur : LE PACTE
France, U.S.A. - Durée: 110 min - Sortie nationale : 13/04/2022
Catherine Merveilleux
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Après deux années d’absence dues au Covid, la nouvelle édition des Rencontres du sud vient d’avoir lieu à Avignon du 15 au 19 mars. Ce fut pour les exploitants, les distributeurs, les partenaires et les journalistes présents l’occasion de découvrir les films qui feront l’actualité dans les prochaines semaines et dans les prochains mois. Ce fut aussi des moments intenses et joyeux d’échanges et de convivialité car ces moments de plaisir partagés sont profondément inscrits dans l’ADN des Rencontres du sud.
Pour son dernier film, Jean-Pierre Améris s’est inspiré d’une histoire vraie, celle de David Caumette, qui pour sauver son exploitation agricole, créa en 2015 une ferme-auberge avec un spectacle de cabaret. Un mélange de culture et d’agriculture comme le paysan aime à le répéter avec humour.
Clara Roquet avec Libertad réalise son premier long métrage et comme la valeur n’attend pas le nombre des années, son film a tout de suite été sélectionné lors du dernier Festival de Cannes dans la catégorie La Semaine de la critique.
Thierry Demaizières et Alban Teurlai signent avec Allons enfants leur 11° film. Leurs documentaires tout en sensibilité se caractérisent par leur esthétique exceptionnelle à l’image comme au montage. Comme dans Lourdes et Rocco, ils filment des corps et c’est éloquent et bouleversant.
Cédric Klapish situe son dernier film dans l’univers de la danse, un univers qui l’a, depuis Les Poupées russes, toujours passionné. Ce n’est pas un film sur la souffrance ou sur la rivalité comme Black Swann, mais au contraire un film lumineux sur la résilience et la passion de la danse qui transcende.
Gustave Kervern et Benoît Delepine écrivent toute l’année des sketches pour l’émission Groland pour laquelle tous les matins, ils font une revue de presse. Le film est dans l’esprit Grosland. C’est extrêmement percutant et plein d’humour.
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