Le synopsis est le suivant : Pour échapper à la police, un fils et son père en cavale sont contraints de trouver refuge dans une colonie de vacances pour jeunes adultes en situation de handicap, en se faisant passer pour un pensionnaire et son éducateur spécialisé. C’est pour eux le début d’une suite de quiproquos et de péripéties mais surtout d’une formidable expérience humaine qui va les changer à jamais.
Artus confie : J’ai toujours eu envie de réaliser un film où je montrerai ce dont sont capables les personnes porteuses d’un handicap mental. Elles ont une imagination incroyable, une magie que l’on ne rencontre nulle part ailleurs. C’était un projet que je portais en moi depuis des années. Peu de films existent sur le sujet. J’avais été à la fois bouleversé et fasciné par le film «Le Huitième jour». A l’époque, je m’étais dit qu’enfin le sujet était abordé mais la porte s’est aussitôt refermée. J’ai donc décidé de la réouvrir car les différences sont une force. Il ne faut pas que ce soit tabou de parler de certaines personnes, ce serait au contraire les stigmatiser. Peut-on rire de tout ? Non seulement, on peut mais il le faut car ce serait une discrimination , un manque de respect de ne pas le faire. J’ai été gros et j’ai toujours été le premier à rire et à faire des vannes sur mon propre corps. Rire des handicapés, c’est les considérer comme des personnes à part entière, «normales». D’ailleurs qu’est-ce-qui est normal ? Où est le curseur ? Et ce n’est pas en fermant les yeux, en utilisant des euphémismes et des périphrases que l’on fait avancer les choses. Dire non-voyant d’un aveugle ne réduit pas son handicap. Parler de personnes à mobilité réduite ne rend pas ses jambes à un handicapé physique. Les personnes avec un handicap mental sont des personnes sensibles, affectueuses comme on le voit dans le film. C’est sain de rire des quiproquos qu’entraîne leur handicap. Le handicap suscite un rejet dû à la peur de l’inconnu, de la différence. En parler permet de gommer cette peur de l’inconnu, ce rejet.
Dans le film, onze acteurs sont réellement en situation de handicap mental. Ils ont souvent une façon d’exprimer leurs émotions sans filtre. Nous, on ne sait pas dire: «Je t’aime. Je suis content d’ être avec toi.» Personnellement, j’ai toujours été attiré par les personnes en situation de handicap mental. J’aime leur fantaisie, leur naturel, leur authenticité. Le personnage qui porte des déguisements de folie dans le film est réellement handicapé et il porte ses propres déguisements. Il s’habille réellement comme cela dans la vie. Enfant, j’avais un ami dont le grand frère était porteur de Trisomie 21, plus tard, j’ai eu un camarade de classe autiste que j’aimais bien. Ce sont des personnes dont j’ai de bons souvenirs. Pour le film, j’ai tenu à ce que ce soit vraiment des personnes en situation de handicap qui jouent leur propre rôle.»
Sur scène et sur les réseaux sociaux, Artus cartonne avec son sketch sur le handisport et sur Sylvain, porteur de handicap mental. «J’ai eu une certaine appréhension lorsque j’ai présenté pour la première fois ce sketch au Festival de Montreux. J’ai eu peur de me faire allumé. Bien au contraire, la Fédération française de Handisport l’a repris sur sa page Facebook et je reçois sans cesse des messages des premiers concernés qui me disent : «Ce sont des vannes que l’on se fait entre nous.»
Aujourd’hui, Artus est parrain des Jeux Paralympiques et de Handicap international. Son film plein à la fois d’humanisme et d’humour devrait faire évoluer les mentalités. Personnellement, j’adore les scènes où Sylvain, le vrai handicapé dont le héros interprété par Artus usurpe la place à la suite d’un quiproquo, se retrouve dans un groupe de jeunes en vacances qui part s’éclater en Espagne. Il fait la fête, trouve sa place et s’intègre parfaitement bien malgré sa différence; C’est très drôle et riche de sens …
Sortie le : 1er mai 2024
Casting : Artus, Clovis Cornillac, Alice Belaïdi, Marc Riso, Céline Groussard
Scénariste : Artus, Milan Mauger, Clément Marchand
Catherine Merveilleux
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