L’annonce phare et coup de poing du discours a cependant été que les crèches, les écoles rouvriraient le 11 mai pour pallier aux inégalités sociales face à l’éducation et éviter que les enfants des milieux défavorisés ne subissent de plein fouet une carence de cours préjudiciable et discriminatoire et ne se creuse encore plus le fossé qui existe entre enfants privilégiés et enfants défavorisés. Annonce tout à fait incroyable, qui a suscité un affolement bien légitime des parents car dans le même jour dans le même discours Emmanuel Macron a annoncé que par mesure de sécurité et pour que les gestes barrières soient respectés, les cinémas, les cafés, les restaurants, les musées resteraient fermés, que les festivals seraient interdits, que les compétitions sportives seraient suspendues sine die et qu’il faudrait systématiquement sortir avec un masque grand public.
Il a juste stipulé que cette reprise scolaire serait progressive, mais n’a en aucun cas précisé les modalités ni comment il comptait protéger les enseignants et les enfants de la pandémie. Or, il n’y a pas pire bouillon de culture qu’une classe où les enfants sont confinés dans un très petit espace et dans une très grande promiscuité. Alors pourquoi une telle annonce ?
L’objectif occulte, en fait, n’est pas de réduire les inégalités entre enfants défavorisés et enfants favorisés mais de libérer les parents pour qu’ils puissent reprendre une activité professionnelle
normale et relancer l’économie. In facto, cela est non seulement utopique mais carrément ubuesque car envoyer ainsi au front les enfants ne fera que relancer une seconde vague de la la pandémie, mais
peut-être, en fait, est-ce l’effet recherché car il s’avère d’après les statistiques qu’un pourcentage trop faible de personnes a été touché et que les Français sont loin d’être immunisés. Selon les
statistiques, seuls 8% de la population est immunisée. Cependant comment peut-on connaître le chiffre exact étant donné que l’on n’a pas effectué de tests sérologiques. Le vaccin ne sera pas trouvé
avant de longs mois, donc il faut que des gens soient touchés par le virus et tombent malades pour enrayer la pandémie. Et tant pis pour les dommages collatéraux ! La fin justifie les moyens.
Le Haut Conseil de la santé public prévoit des personnes à risques seront prioritaires en ce qui concerne la prévention, la prise en charge et les tests diagnostiques et ces personnes à risques
devront très certainement être confinées plus longtemps, beaucoup plus longtemps. Les personnes à risques sont les personnes de plus de 70 ans, les personnes avec antécédents ATCD vasculaires:
hypertension artérielle, ATCD d’accident vasculaire cérébral ou coronaropathie, antécédents de chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque, les diabétiques, les personnes présentant une pathologie
chronique respiratoire, les personnes présentant une insuffisante rénale, les patients atteints de cancer sous traitement hors hormonothérapie, les personnes avec immunodépression, infection à
VIH,
les patients atteints de cirrhose stade B, Les personnes obèses, les femmes enceintes au troisième semestre de la grossesse.
Bref, le déconfinement n’aura pas lieu le 11 mai pour tout le monde ! Tous les commerces non plus ne rouvriront pas le 11 mai. L’objectif du gouvernement n’est pas l’éducation. L’objectif est uniquement de relancer l’économie et de libérer les Forces vives de notre pays de la garde de leurs enfants, mais qu’en penseront les enseignants dépourvus de masques qui devront faire se laver les mains plusieurs fois par jours à des classes de 30 enfants parfois très jeunes qui mâchouillent leurs crayons, éternuent sans se servir de leur coude, portent les jouets à leur bouche, échangent leurs couverts sans le faire exprès à la cantine ou leurs tétines à la crèche. A priori, d’après les études menées, les enfants ne développent pas de formes graves du Covid_19 dans la majorité des cas, mais certains enfants asthmatiques, avec une pathologie cardiaque non encore décelée pourront être touchés et faire exception à la règle ou du moins être porteurs sains et contaminer leurs parents, leurs grands-parents, leurs voisins, mais aussi les enseignants en première ligne qui seront sacrifiés comme de braves petits soldats dans aucune arme, ni protection.
Bref, au bout de deux mois de confinement, les autorités nous prévoient un déconfinement sans masques, sans tests, sans vaccins, mais plus de festivals, plus de cinéma, plus de restaurant, plus
de plage, plus de rencontres avec des amis et plus de fêtes… juste une rentrée des classes pour relancer l'économie. À l'heure actuelle, certains syndicats envisagent même de faire éventuellement
valoir leur droit de retrait si les conditions sanitaires ne sont pas respectées.
Catherine Merveilleux
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