A Marseille, à minuit, à l’heure où les enfants sont au lit, des enfants innocents au visage angélique qui ont l’âge d’aller à l’école maternelle, qui sont Français car nés sur le sol
français, sont instrumentalisés, endoctrinés, pour attiser haine et antisémitisme. Ils sont au centre d’un grand rassemblement communautaire, au milieu des drapeaux palestiniens, des tee-shirts Free
Palestine et des foulards palestiniens, d’où fusent des slogans de haine vengeurs et guerriers.
Je rentre d’une soirée sympathique entre amis au Club du Vieux-Port et je suis sidérée du spectacle surréaliste auquel j’assiste sous l’Ombrière du Vieux-Port de Marseille au vu et au sus de tout le
monde et dans l’indifférence générale. Certains touristes, cependant, s’écartent gênés. Voyant mon intérêt pour les enfants, car je prends des photos, un jeune homme se méprend sur mes
sentiments et voit dans mon attitude un encouragement. Il met donc un chèche palestinien autour du cou du petit garçon, déploie le drapeau de la Palestine et demande aux enfants de faire le signe
trois avec leurs doigts. Dans leur candeur, les enfants ne savent pas encore que les trois doigts dressés sont le symbole de la fierté du peuple palestinien d’avoir assassiné trois jeunes Israéliens.
Ils s’obstinent donc à ne dresser que deux doigts comme les stars qu’ils voient sur les magazines et à la télé. Le jeune homme s’évertue à leur faire ouvrir le troisième doigt récalcitrant. Sans
comprendre, ils résistent. Ils sont encore des bébés. C’est le début de l’endoctrinement, la distillation de la haine. Le jeune homme pour sa part croit, sans doute, mener un juste combat, car tous
les jours il voit à la télé que les Israéliens sont des assassins. Mohamed Merah lui aussi se croyait investi d’une mission purificatrice. La désinformation et l’amalgame entre Juifs et Israéliens
causent des ravages dans certains esprits qui n’usent pas de leur esprit critique car ils sont instrumentalisés, endoctrinés.
La République est en danger lorsqu'un conflit qui a lieu au Moyen-Orient est exporté sur le territoire national. C’est la première fois depuis la Libération que l’on investit une synagogue et
que l’on s’en prend à un commerce sous prétexte qu’il vend des produits juifs.
On ne peut pas continuer à accepter l’inacceptable et à tolérer l’intolérable.
Le Président de la République a le devoir régalien d’assurer la sécurité de tous ses concitoyens et il est scandaleux d’entendre scander : « A mort les Juifs ! Nous sommes tous des Mohamed Merah ! ».
Il est choquant de voir des synagogues comme celle de la Roquette assiégées ou des cocktails Molotov lancés contre des lieux de culte comme ce fut le cas contre la synagogue d’Aulnay-sous-Bois. Comme
l’a dit Christian Estrosi à l’Assemblée nationale : « S’en prendre aux synagogues et aux Juifs de France, ce n’est pas s’en prendre à une communauté, c’est s’en prendre à la République, à la France
et à nos valeurs. »
Un nouveau pas vient d’être franchi. Le premier était l’assassinat d’Illan Halimi, le deuxième le massacre perpétré par Mohamed Merah, le troisième est le fait de s’attaquer à un sanctuaire
et d’assiéger les fidèles qui s’étaient rassemblés pour prier.
L’amalgame conscient ou inconscient entre Juif et Israélien, l’exportation d’un conflit qui a lieu au Moyen-Orient, et l’endoctrinement dont sont victimes nos concitoyens de confession musulmane dès
leur plus jeune âge de la part des médias français d’une part, et de certaines chaînes satellites influencées par Al Qaïda sont criminogènes.
Les conséquences d’un tel bourrage de crâne peuvent être très lourdes de conséquences et fatales. Il est impératif de prendre énergiquement les mesures qui s’imposent et de se montrer inflexibles sur un sujet aussi grave car ce sont les fondements mêmes de notre société, de notre république, de notre constitution qui sont en cause et en danger.
Catherine Merveilleux
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