Certains professionnels de la restauration désespérés appellent même à la résistance et à la rébellion en affichant des panneaux : « Je ne ferme pas ».
L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (L’UMIH) et son Président Bernard Marty ainsi que la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) appellent à une manifestation le vendredi 25 septembre à 9h devant le tribunal de commerce de Marseille pour protester contre les nouvelles mesures préconisées par le gouvernement pour lutter contre le Covid19.
Le SAE, Syndicat des activités événementielles se déclare, quant à lui, plongé dans la stupeur et appelle au bon sens : « Que les mesures déjà instaurées soient appliquées, que les protocoles soient
respectés, contrôlés, mais surtout laissez nous travailler ! »
Tous les politiques s’insurgent contre le fait que Marseille ait été classée Rouge écarlate de façon inique et sans concertation.
Renaud Muselier, Président de la Région Sud, dénonce le fait que ces mesures drastiques ont été prises sans concertation aucune avec les élus du territoire et de
manière unilatérale alors que les chiffres les plus récents de l’AP-HM montrent que le taux d’incidence est passé de 228 à 193 en une semaine, que le taux de positivité parmi les personnes testées
est passé de 7,8 % à 5,9% et que dans la Région sud, le taux de reproduction du virus est le plus bas de France. Cette décision est un quasi re-confinement et je le regrette… Cette punition
collective est extrêmement dure pour l’économie de nos territoires. Il aurait fallu renforcer les contrôles, permettre aux restaurateurs qui jouent le jeu de poursuivre leur activité, et prononcer
des fermetures administratives immédiates pour tous ceux qui mettent leurs clients en danger » a-t-il déclaré.
Renaud Muselier a, par ailleurs, décidé de déposer un référé-liberté contre l’arrêté préfectoral, demain matin, et de manifester devant le tribunal de commerce avec les restaurateurs et les
cafetiers.
Michèle Rubirola, maire de Marseille affirme, quant à elle, dans un tweet posté sur les réseaux sociaux, ne pas avoir été ni concertée, ni prévenue par le gouvernement et par le Ministère de la santé de la fermeture des bars et des restaurants à Marseille. Elle se dit plongée dans l’incompréhension et la colère.
Benoît Payan, Premier adjoint, qui remplace Michèle Rubirola, en congé maladie, vient de déclarer, lors de sa conférence de presse à la mairie : « Notre territoire a un R0 inférieur à 1, soit un des taux de contamination le plus bas de France. Avec un R0 à 0,89, c’est le signe que la situation peut s’améliorer dans les jours à venir ». Il a ajouté : « L’épidémie décroît depuis quelques jours. Laissons à cette inflexion le temps de se confirmer… Avec Madame la Maire, je demande au gouvernement 10 jours avant la mise en place de nouvelles mesures. Si à la fin de la semaine prochaine les indicateurs repartent à la hausse, nous serons prêts à prendre les décisions qui s’imposent et qui seront alors comprises par tout le monde. Nous convoquerons la cellule de suivi de la Covid chaque jour pour suivre la situation au plus près. Mais d’ici là, il faut impérativement que les annonces de l’Etat soit gelées. Il est de notre responsabilité de sortir collectivement de cette situation ubuesque et dramatique pour le quotidien et l’avenir des Marseillaises et des Marseillais. Les derniers chiffres officiels du ministère de la santé, indiquent que le pic de cette phase de l’épidémie a été atteint dans la semaine du 3 au 9 septembre. Depuis, le taux de positivité ne fait que reculer. Il est de 8,2% ici contre 10% pour Paris selon santé publique France.
Ces premiers résultats encourageants auraient mérités d’être salués par le Ministre de la santé et l’ensemble du Gouvernement. Pourtant, malgré l’évidence, malgré les chiffres, malgré les efforts, une nouvelle fois notre territoire est aujourd’hui sanctionné, puni, montré du doigt.
Les Marseillais dans leur ensemble s’interrogent sur le fait que Marseille soit placée en zone rouge écarlate alors que les chiffres de cas positifs et de personnes hospitalisées ne sont pas plus alarmants que dans d’autres métropoles et parfois même meilleurs. Pourquoi ? Tous estiment que cette punition est injuste car on ne punit pas de la même façon les bons et les mauvais élèves.
Bref, la Cité Phocéenne est en état de choc et prête à tout.
Fermer les restaurants et les bars n’empêchera pas les Marseillais de se réunir dans des lieux privés pour des fêtes clandestines. Ce qui sera plus problématique et
dangereux car il n’y aura plus de professionnels pour s’assurer que les protocoles sanitaires sont bien respectés.
En outre, la fermeture des restaurants et des bars serait, si elle est maintenue un tsunami pour la profession.
Catherine Merveilleux
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Responsables, mais pas coupables ? Alors que la France, qui se trouve en 4ème position du nombre de morts par habitants, compte déjà plus de 25 000 morts, que le personnel soignant des hôpitaux appréhende avec angoisse une deuxième vague, les sénateurs et les députés n’en finissent pas de débattre à propos des amendements à adopter sur la meilleure façon de protéger les décideurs et les responsables contre les plaintes au pénal qui ne manqueront certainement pas de s’amonceler, que ce soit de la part des malades ou des familles des personnes décédées en EHPAD.
J’avais envie depuis très longtemps de dîner dans un restaurant réputé de Marseille, véritable petit coin de paradis niché dans le cœur de la Cité Phocéenne. Je me suis donc rendue le 14 mars dernier à « La Table Cinq » et je n’ai pas été déçue, loin de là, mais j’étais loin d’imaginer que ce serait mon dernier resto avant bien longtemps…
«J’ai décidé d’être heureux parce que cela est bon pour la santé.» Voltaire
Etre négatif est mauvais pour la santé. Etre heureux nous permet de secréter des endorphines, ces hormones qui procurent une sensation de bonheur, voire d’euphorie et qui ont une capacité analgésique, ce qui est excellent pour notre organisme.
Qui l’emportera d’Eros ou de Thanatos ?
Cette nuit, j’ai fait un rêve surréaliste, un rêve complètement dingue. J’ai rêvé que du jour au lendemain des millions d’êtres humains étaient assignés à résidence, que pour avoir l’autorisation de sortir, il fallait, soit avoir un chien, soit faire du jogging et qu’il fallait se signer soi-même une autorisation d’attestation de déplacement dérogatoire pour faire ses courses de première nécessité… et tout cela à cause d’un mystérieux virus appelé Covid_19.
Qui l’emportera d’Eros ou de Thanatos ?
Pendant la pandémie du Covid_21, période peu glamour et peu sexy, il nous est recommandé de nous tenir à distance de l’Autre, de ne plus lui serrer la main, de ne plus l’embrasser car il représente
non seulement un danger potentiel, mais un danger mortel. Pendant les rares sorties autorisée sous dérogation, les êtres humains masqués et gantés sont traités et se traitent mutuellement comme des
pestiférés et restent à distance les uns des autres.
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