Ils se regardent avec suspicion. Les soirées, les fêtes, les Festivals sont proscrits. Les restaurants, les cafés, les cinémas, les plages, les discothèques sont
fermés et cela durera au moins encore tout l’été. Ce que l’on conçoit et que l’on accepte avec raison, eu égard à ce que l’on nous dit de la dangerosité du virus. Mais qu’adviendra t-il de nos
relations avec les autres après cette catastrophe sanitaire ? Resterons nous traumatisés par cette expérience ou recommencerons-nous à nous embrasser, à sauter au cou de nos amis, à leur parler à
l’oreille lorsque la musique sera trop forte, lors d’une fête ou d’un Festival ? Nous presserons nous, collés serrés, dans les fosses, lors des concerts et dans les discothèques ou continuerons nous
à regarder notre voisin dans l’avion ou dans le train avec inquiétude et méfiance comme s’il était une bombe à retardement, qui risque de nous contaminer et de nous apporter la mort ?
Il est certain que certains auront du mal à se remettre de ce traumatisme, de cette peur et à considérer à nouveau l’Autre comme un ami potentiel et non comme un danger mortel.
Après le confinement, il sera probablement obligatoire et systématique de porter des masques. Ce sera la disparition du flirt, du French Kiss. L’apparition du sida généralisa le port du préservatif.
Qu’en sera t-il des relations amoureuses lorsque nos contemporains porteront des gants et des masques ?
Nos contemporains ayant des tendances paranoïdes et hypocondriaques auront sûrement du mal à s’en remettre. Leurs tendances naturelles seront vraisemblablement exacerbées. Les plus hypocondriaques
continueront-ils à désinfecter surfaces et provisions le reste de leur vie ? Il est certain qu’ils auront du mal à reprendre des relations sociales et surtout des relations amoureuses. Les psys
auront du travail à panser les plaies et à réparer les dégâts et les traumatismes.
Il est aussi possible au contraire que dans une deuxième phase, lorsque la Pandémie sera enrayée, une fureur de vivre s’empare de nos contemporains.
Peut-être éprouveront ils le besoin de se retrouver, de se toucher, de s’étreindre, de se câliner. Peut-être que frustrés, ils auront l’irrésistible envie de rattraper le temps perdu. Les familles
séparées, lors du confinement, auront, quant à elles, envie de se retrouver, de se tenir chaud. Peut-être alors assisterons nous à des explosions de fêtes, des retrouvailles chaleureuses et d’amours
naissantes. Le chemin risque cependant d’être long et chaotique… Parions toutefois sur l’appétence de vie.
Eros l’emportera, je l’espère, sur Thanatos…
Catherine Merveilleux
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