C’est une véritable plongée dans l’univers de nos ancêtres au temps du Paléolithique supérieur qui nous fait découvrir ce patrimoine de l’Humanité unique qui était menacé de disparition. Le résultat est bluffant et émouvant car comment ne pas être touchés par cette plongée dans l’univers de nos ancêtres au temps du Paléolithique supérieur ?
Découverte en 1985 dans les Calanques de Marseille, par un plongeur nommé Henri Cosquer, la Grotte ornée qui porte son nom est une rareté archéologique qui date de 33 000 ans avant notre ère comme l’ont révélé les datations au Carbone 14.
«La Grotte Cosquer est notre joyau de l’Humanité. C’est à travers sa reconstitution que nous rendons accessible l’inaccessible aux habitants comme au monde entier. A l’initiative de la Région, en lien étroit avec l’Etat, propriétaire de la Grotte, et sous la direction de la société Kléber Rossillon, délégataire du projet, nous avons œuvré pour préserver ce patrimoine exceptionnel. C’est une première sur le plan mondial et c’est ici, en région Sud, que Cosquer Méditerranée ouvre ses portes ! » Renaud Muselier
Plus de 500 entités d’art pariétal ont été inventoriées sur les voûtes et les parois : On peut y voir un bestiaire riche de 3200 figures animales avec 11 espèces d’animaux, des chevaux, des aurochs, des bisons, des cerf-mégacéros, des bouquetin, des chamois, des antilope saïga, des phoques, des pingouins et des poissons. Les chevaux (63) sont les animaux les plus représentés dans la Grotte.
Les représentations humaines sont plus rares. On peut cependant voir une silhouette au sol avec tête de phoque, percée par une lance, Des symboles sexuels surtout des sexes de femme sont visibles
ainsi que 65 empreintes de mains négatives rouges (21) et noires (44). 200 signes et plus sont non figuratifs et représentent des rectangles, des zigzags, des points…
La visite de la grotte se fait à bord de modules d’exploration et l’illusion est parfaite. La magie opère. La grotte est constituée de deux grandes salles communiquant par d’étroits passages, de nombreux diverticules sont difficiles d’accès, un grand puits noyé de 24 m de profondeur occupe le fond de la deuxième salle. Les concrétions : stalagmitiques et stalactitiques sont nombreuses. Les 4/5e des parois de la Grotte sont sous l’eau. Comme toutes les zones non inondées sont couvertes de gravures, de tracés digitaux et de dessins, on peut imaginer qu’il en était de même dans la majorité des zones aujourd’hui submergées. La visite en module est suivie d’une projection dans l’amphithéâtre situé au niveau R-2 et de la visite d’espaces pédagogiques.
Un voyage dans le passé, dans l’univers de nos ancêtres il y a 33 000 ans, passionnant.
Catherine Merveilleux
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