Dans ce récit, où il se livre sans concessions et sans complaisance, Gilles Paris confie comment à 20 ans, il a sombré dans la dépression à la suite d’une altercation d’une rare violence avec son père pendant laquelle celui-ci le frappe à coup de poings et le laisse inconscient, gisant dans une mare de sang. Cette dépression qui le paralysera et le terrassera à huit reprises a été, depuis cette scène barbare, humiliante et traumatisante, une épée de Damoclès suspendue au dessus de sa tête pendant plus de trente ans. De cliniques spécialisées en hôpitaux psychiatriques, de tentatives de suicide en tentatives de survie, Gilles Paris tombera et se relèvera. Dans son récit, il s’interroge sur les raisons de ces chutes brutales et vertigineuses dont il met parfois très longtemps à se relever. Sa dépression vient-elle d’une prédisposition génétique, de son indéfectible fragilité ou de l’abandon et de la trahison de son père colérique et violent ? A travers son itinéraire d’attaché de presse, d’auteur, de fondateur d’un Argus de la presse au Festival de Cannes, l’auteur nous entraîne à travers les périodes fastes et les traversées du désert qui ont ponctué sa vie faite de montagnes russes : des folles nuits chez Castel ou dans des boîtes du Marais où l’entraînent ses démons de minuit à la recherche de paradis artificiels et de garçons pour des étreintes d’une nuit et des aventures sans lendemain, à ses séjours dans l’univers aseptisé et froid des hôpitaux psychiatriques, à ses séjours chez Françoise Sagan où coulaient vodka et cocaïne, en passant par les périodes de vaches maigres où poursuivi par les huissiers et les commandements de payer, il n’entrevoyait aucune issue à ses problèmes pour finalement contre toute attente s’envoler vers des destinations paradisiaques aux plages de sable blanc et aux eaux translucides et turquoises.
A travers ce témoignage, d’un enfant du siècle, l’auteur nous confie l’histoire d’une reconstruction et montre comment avec obstination, persévérance, en tournant le dos au passé, il est possible de
renaître à la vie, d’aimer et d’être aimé. De ces épreuves, Gilles Paris retire une force indestructible, nous donne une leçon de vie et prouve à chacun d’entre nous qu’une renaissance est toujours
possible et que l’appétence de la vie se retrouve en savourant de simples plaisirs et en ayant une certaine discipline de vie.
Ce récit intime, sans complaisance de l’auteur envers lui-même car il ne cherche pas à se donner le beau rôle a, par sa sincérité, la portée universelle qui est la marque des grands livres.
Dans ses livres précédents, Gilles Paris se cachait derrière la fiction, à travers le prisme d’un regard d’enfant. En se dévoilant, en se mettant presque à nu, il offre au lecteur un récit
bouleversant et sans tabous, d’une rare maturité dont on ne sort pas indemne car il interpelle ce qu’il y a de plus fragile en chacun de nous.
Catherine Merveilleux
Après les best-sellers Juste derrière moi, Le Saut de l’ange et Famille parfaite, Lisa Gardner persiste et signe dans l’excellence avec un page turner qui tient le lecteur en haleine du début à la fin.
Selon Pierre Larrouturou la crise post-Covid ne sera pas dramatique… Elle sera apocalyptique. « Crise climatique, crise financière, crise sociale, crise démocratique et crise de sens : dans tous ces domaines, on approche du point d’effondrement, du point de non-retour ».
Comprendre le processus qui mène un individu à légitimer la violence, à la banaliser, et ensuite à utiliser la terreur - le plus souvent vis-à-vis de simples civils - pour arriver à ses fins est l’objectif que se sont fixés Dounia Bouzar et Christophe Caupenne dans la Tentation de l’Extrémisme, un essai pertinent et exhaustif…
En 2020, l’expression « femme puissante » est encore un oxymore car la notion de puissance évoque le pouvoir, l’influence, le charisme, mais aussi une certaine forme de violence, de domination incompatible avec l’image idyllique et conventionnelle de la femme dans une société encore et toujours patriarcale.
Dans son roman, Tomber du ciel, Caroline Tiné nous plonge avec finesse et humanité dans un étrange huis clos. Celui du vol de nuit, long courrier Paris-Singapour d’un Airbus A380 où se croisent les destins de différents passagers.
Le roman, Les Rivages de l’oubli écrit à quatre mains par Thierry Vieille et Eric Hossan est un beau roman qui redonne foi en l’humain et qui montre que la résilience est toujours possible même après de terribles épreuves.
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