L’auteur rappelle que, lors du Congrès de Davos, déjà, la présidente du FMI prévenait que la prochaine crise économique serait bien plus grave que celle de 2008. Il s’avère d’ores et déjà que la crise à venir pourrait être jusqu’à 8 à 10 fois plus importante que la crise des subprimes. Nicolas Donval explique, en effet, dans son essai, que nombreux sont les collapsologues qui prédisent un effondrement de notre société avec une non satisfaction de nos besoins vitaux tels que l’alimentation, l’eau, la sécurité, la santé, l’habitat, qui ne seront plus assurés par l’Etat et dénonce le fait qu’aucun d’eux n’aborde la collapsologie par le prisme de l’économie. C’est pourquoi, cet autodidacte, passionné depuis toujours par l’économie et le fait politique se propose de combler cette lacune dans un essai exhaustif et pertinent où il analyse et décrypte les différentes crises financières qui ponctuent l’histoire : de la crise de 1929 qui rendit exsangue l’Allemagne à celle de 2008 qui généra dans les pays les plus développés comme la France et surtout les USA une perte conséquente du pouvoir d’achat mais fut plus brutale dans les pays les plus pauvres où elle suscita des émeutes, des famines et des révolutions.
Le risque d’un collapse bancaire systémique, et non d’un krach cette fois, qui plane au dessus de nos têtes comme une épée de Damoclès sera du à l’interconnexion des banques au niveau mondial, à l’argent créé ex nihilo à partir de la planche à billets. Ce qui créera une inflation, des impôts titanesques et des dettes abyssales. Selon l’auteur, cet effondrement sera suivi d’émeutes mondialisées.
Cependant, paradoxalement, explique à un moment l’auteur, le Collapse bancaire systémique mondial affectera moins les pays pauvres que les pays riches et les non-urbains que les urbains car ceux-ci ont intrinsèquement une capacité de résilience plus importante pour assurer sans aide leur subsistance et leur autonomie. Pour les pays industriels, ce collapse risque d’’être une apocalypse où seuls les gens groupés en communautés et ceux qui ont une faculté d’adaptation hors normes, de l’or, des provisions et de l’eau pourront s’en sortir.
L’auteur se veut lanceur d’alerte, appelle à la vigilance et à la prise de conscience et s’insurge avec véhémence contre ceux qui sont dans le déni et qui ferment les yeux: «Pour ma part, je ne juge
pas la finance qui fait simplement du business en poussant le vice toujours plus loin. Je ne juge pas, car personne ne dit rien et c’est humain de vouloir faire de l’argent dans notre société
actuelle. En revanche, j’en veux au peuple de ne pas réagir et de laisser faire.» Le seul scénario possible, selon l’auteur, serait la mise en place d’un état militarisé, le rationnement et l’emploi
immédiat d’une cryptomonnaie d’Etat ou la nationalisation des banques. C’est le seul moyen de s’en sortir, mais la fin de notre liberté, estime -t-il. Bref un scénario de science fiction liberticide
et antidémocratique qui fait froid dans le dos.
Un essai de macroéconomie qui se lit comme un thriller.
A la fois passionnant et inquiétant.
Un après Coronavirus effrayant !
Collapse bancaire systémique mondial, l’étincelle Corona virus
Un essai de Macroéconomie de Nicolas Donval.
Editions du Panthéon
Catherine Merveilleux
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