Fureur, ferveur, effervescence, le couturier a puisé son inspiration dans les réminiscences de son passé. Né à Beyrouth, en 1983, Rani Zahkem a, en effet,
émigré à Nairobi au Kenya à cause de la guerre. Son univers créatif est illuminé par la luminosité et les couleurs magiques de la faune kenyane et les magazines sur papier glacé que son père
rapportait à sa maman à l’issue de ses voyages. Rentré au Liban en 1992, à la fin de la guerre, après avoir passé son Bac, il a fait des études d’architecture à la Lebanese American
University puis a été admis à Parsons, The New School for Design à New York où il a parachevé sa formation dans le domaine de la mode.
Cascades d’or, explosions de feux d’artifice, coulées d’une myriade de sequins, gemmes rouges, oranges et or, le défilé fut un véritable embrasement.
Les lignes, les drapés étaient structurés, les matières luxueuses. Les mannequins éthérés et hiératiques portaient à ravir les créations éblouissantes de ce défilé d’une passion
en fusion où ce très talentueux couturier adressa de nombreux clins d’œil complices aux maîtres qui l'ont inspiré, notamment à Halston, Guy Laroche, Jean-Louis Scherrer, Balmain, Madame Grès ou Yves
Saint-Laurent. Que des must et des références en matière de raffinement, d’élégance et de glamour. C’était à la fois féérique et magique. La griffe Rani Zahkem en dix ans
d’existence dispose de nombreux points de vente de New York à Baku, de Riyad à Abu Dhabi, en passant par Bahrain, Doha et Koweït. Une véritable collection Spring-Summer des 1001 nuits. Un
rêve éveillé qui suscita l’enthousiasme de tous les invités parmi lesquelles se trouvaient des personnalités comme Florent Pagny, chanteur et juré de The Voice, le célèbre top
model Azucena Caamano et Amanda Lear.
Catherine Merveilleux