Les deux chefs d’Etats ont ensuite survolé le Parc National des Calanques en hélicoptère sortant des usines Airbus. Ils ont ensuite visité le navire-école mexicain Cuauhtémoc, un magnifique trois
mâts où peuvent être formés 90 cadets.
Au Mucem, les deux présidents de la République ont rendu hommage à Gilberto Bosques en inaugurant des timbres à la fois mexicains et français à l’effigie de Gilberto Bosques, le «Schindler mexicain»
qui fut consul du Mexique à Marseille et qui permit à 40 000 réfugiés d’échapper aux persécutions nazies pendant la Seconde Guerre Mondiale.
C’est sur l’esplanade du Fort Saint Jean que François Hollande a dévoilé un scoop aux journalistes présents. A propos de l’incendie de l’Etang de Berre qui venait d’avoir lieu le 14 juillet, donc
la veille, il a affirmé qu’il s’agissait incontestablement d’un incendie criminel .Il en a profité pour annoncer que l’Etat venait de prévenir plusieurs attentats terroristes et que Bernard Cazeneuve
n’allait, d’ailleurs, pas tarder à s’exprimer à ce sujet pour donner de plus amples informations. Le chef de l’Etat faisait bien évidemment référence à l’attentat fomenté contre la base militaire de
Fort Béar, près de Collioure dans les Pyrénées Orientales. D’après les premières informations, il semble que les trois suspects âgés de 16 à 23 ans, appartenant à des filières djihadistes, placés en
garde à vue projetaient de célébrer l’anniversaire de l’attentat terroriste de Charlie Hebdo en égorgeant et en décapitant le chef de la base militaire de Collioure.
Un dîner d’Etat fut ensuite offert par le Président de la République française en l’honneur du Président mexicain et de Mme Angélica Rivera De Pena.
Les deux hommes se retrouvèrent le lendemain à Paris pour la signature d’accords, la présentation du projet architectural de La Casa Mexicana et la 3° session du Conseil stratégique franco mexicain
ayant pour objet les énergies, l’aéronautique, l’éducation et la culture avec des projets culturels d’envergure comme l’exposition sur «Le Mexique de 1860 à nos jours» prévue à l’automne
prochain, la création de campus français au Mexique ainsi que la mise en œuvre d’ investissements croisés, notamment dans des start-ups innovantes, à travers la création d’un fonds spécialement dédié
à ce projet.
Il est indéniable que François Hollande se sent plus à l’aise dans une stature d’homme politique international plutôt que dans celle d’un chef d’Etat gérant les affaires de son pays. Mais est-ce-que
les Français attendent ?
Catherine Merveilleux
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