Notre époque de turbulences voit s’accroître les menaces et les crises sur notre sol et à l’étranger. Dans notre monde en mutation, en proie aux divisions tribales, à la montée de l’Islamisme intégriste, à une démographie galopante dans certains pays suscitant des vagues d’immigrations, comment maintenir la Paix et la sécurité pour tous et surtout pour les populations les plus faibles et les plus démunies ?
En Afrique ou au Moyen-Orient (République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Mali, Soudan ...), les missions de l’ONU évoluent constamment afin de faire face aux crises et aux mutations perpétuelles (menace terroriste, augmentation des acteurs non-étatiques qui sont des électrons libres ingérables… et des environnements hostiles qui font du maintien de la paix l’une des missions opérationnelles les plus complexes de l’ONU.)
Les Nations-Unies ont pour vocation et pour responsabilité de protéger les civils dans les zones de conflit comme le Moyen-Orient ou l’Afrique où certaines ethnies
sont victimes de véritables massacres, parfois même de génocides. Pour ce faire, elles se sont arrogées un droit d’ingérence pour intervenir dans certains conflits souvent très violents.
« Le droit d’ingérence » qui est une expression créée par le philosophe Jean-François Revel en 1979, est la reconnaissance du droit qu'ont une ou plusieurs nations de violer la souveraineté nationale
d'un autre État, dans le cadre d'un mandat accordé par le Conseil de sécurité des Nations-Unies. Les casques bleus sont alors envoyés dans les zones de crise pour venir en aide aux populations
victimes de catastrophes ou de violations des droits de l’homme. L’expression : « ingérence humanitaire » a été inventée par Bernard Kouchner, fondateur de médecins sans frontières et par Mario
Bettati professeur de droit international. Cette ingérence ne peut être justifiée et légitime que si elle est encadrée par une organisation supranationale, en l’occurence le Conseil de sécurité des
Nations Unies.
Hervé Ladsous, haut diplomate, qui fut même surnommé « Chef de l’armée du monde » dans un article du JDD du 9 mai 2012 a géré la plupart des conflits mondiaux de 2011
à 2017. Lors de la conférence organisée par le général de corps d’Armée Benoît Houssay, il a dressé une liste exhaustive de toutes les interventions dont il a été témoin et qu’il a
personnellement dirigé au Moyen-Orient : Libye, Syrie, Yemen, Tunisie, Egypte, Libye et en Afrique. Il a reconnu les problèmes rencontrés et leurs causes. Par exemple en Libye : « En Libye, nous
avons commis des erreurs, par exemple lorsque nous n’avons pas étudié l’histoire de la Libye et n’avons pas tenu compte des divisions traditionnelles et tribales qui sont fortement ancrées et qui se
sont accentuées au fil du temps.
Les Russes ont même déclaré que la protection des civils comme nous l’avions faite en Libye était du pipeau et que nous ne le referions pas en Syrie. Ils nous ont accusés de protéger les civils
pour avoir Khadafi. Vous l’avez fait en Libye, ont-ils déclaré, mais vous ne le referez pas en Syrie ! Le résultat a été catastrophique ! Cela a été le suicide d’une nation avec l’utilisation d’armes
chimiques, des millions de réfugiés. Aujourd’hui, on n’entrevoit plus de solution. Les dirigeants syriens n’auront pas à rendre compte de leurs crimes devant la CPI. Les civils continuent à se faire
massacrer. Nous ne sommes plus présents sur place. Le Liban avec la présence du Hezbollah, quant à lui, est le pays de toutes les fragilités. Le constat au Moyen-Orient a t-il conclu est loin d’être
satisfaisant.»
Hervé Ladsous a enchaîné sur la situation en Afrique, pays où sévissent trafiquants d’armes, de substances illicites et d’êtres humains, guerres ethniques, enfants soldats qui deviennent des machines
à tuer. La situation a-t-il expliqué est d’une grande complexité notamment avec la montée de l’Islamisme intégriste qui exacerbe les problèmes, Daesh et Al Quaïda essayant notamment de s’implanter au
Mali.
Désormais, lors de mes interventions dans les zones de conflits, je privilégie l’intervention de drones de surveillance et d’hélicoptères haut de gamme. En ce qui concerne le Centre Afrique a-t-il
reconnu, on est passé à côté des génocides. Il faut envoyer les Casques bleus comme l’a suggéré Samantha Powers, ambassadrice des Etats-Unis aux Nations-Unis.
Le budget des Nations-Unis en 2015 était de 8 milliards/an a conclu Hervé Ladsous qui a reconnu que la réforme du conseil de sécurité qui tarde à venir, le non respect des traités et des paroles
données, la pertes des repères, la montée de l’Islamisme intégriste et le poids des traditions ethniques et tribales rendent les missions et les interventions des Nations-Unis et des casques bleus de
plus en plus difficiles. Questionné à l’issue de la conférence, il a reconnu éprouver «non pas un sentiment d’impuissance, mais un sentiment de frustration».
Le droit et le devoir d’ingérence suscitent de nombreux débats et de nombreuses questions éthiques et philosophiques il faut bien le reconnaître car, à mon avis, bien
souvent seuls les pays faibles sont concernés par l'ingérence. Certaines grandes puissances ne sont pas soumises à l’ingérence. D’autres part, certains pays qui s’arrogent le droit d’ingérence et qui
prétendent créer les fondements d’un état de droit et protéger les populations de maltraitance et de violations des Droits de l’Homme vendent en même temps des armes aux belligérants qui
s’affrontent. Ce qui est paradoxal. D’autre part, a-t-on le droit d’imposer nos valeurs à des populations qui n’ont pas la même éthique, les mêmes normes, la même philosophie ou la même religion ? La
gouvernance est un art bien délicat et il faut bien connaître l’histoire et les mœurs d’un pays pour l’imposer. Il faut aussi que les motivations soient nobles et dénuées de tout intérêt
mercantile.
Bref ce n’est pas évident.
Catherine Merveilleux
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