Parce que l’absence d’accès à la mobilité est souvent un frein à l’insertion économique et sociale, la société Renault et la Start Up Totem Mobi viennent de s’associer pour signer un partenariat.
Ce projet d’économie solidaire très novateur a été conçu par Emmanuelle Champaud et Cyrille Estrade, co-fondateurs de la Start Up Totem Mobi. Ce projet altruiste est aussi soutenu par la Communauté
Urbaine à hauteur d’une subvention de 20.000 euros. Le concept est de mettre à disposition des citoyens marseillais des Twizy pour la somme très dérisoire de 1 euro par 1/4 heure, sans conditions
particulières ou restrictives. Tout le monde (étudiants, actifs, chômeurs, femmes au foyer) peut le faire. Etaient présents Claire Martin, directrice de la Responsabilité sociale de l’Entreprise
Groupe Renault et Directrice générale de Renault Mobiliz Invest, François Rouvier, Directeur mobilité durable et sécurité routière Renault et Directeur du programme Renault Mobiliz et Jocelyn Meire,
Directeur de la Cité des Métiers, ainsi que Dominique Tian et Robert Assante.
La Start Up Totem Mobi ,qui prend de l’envergure et qui progresse step by step a mis en route une cinquantaine de Twizy et a pour objectif d’en diffuser 500 d’ici 4 ans. Projet ambitieux,
déclare Emmanuelle Champaud, mais réalisable à l’horizon 2018. Le parc automobile desservira alors Cassis, Aubagne, la Valentine. La mobilité est un droit fondamental, a-t-elle ajouté . C’est le
trait d’union qui permet de conserver ou de retrouver un emploi et de garder un lien social. Ne pas disposer d’un moyen de locomotion est facteur de fracture sociale, au niveau tant professionnel que
humain et familial. La scission est irrémédiable et discriminatoire entre ceux qui peuvent être mobiles et ceux qui ne le sont pas par manque de moyens. Le manque de mobilité est cause de précarité
et exacerbe les inégalités. Il ne faut pas oublier qu’il y a 800 000 personnes en dessous du seuil de pauvreté en région Paca et que 50 % de la population l’est. La mobilité est le trait d’union qui
restructure et redonne une chance de socialisation à celui qui a été laissé sur le bas côté de la route.
Le faible coût de la location est dû au fait que des annonceurs financent l’opération en mettant leur logo sur la carrosserie et que Renault investit 100 000 euros dans l’opération grâce à son fond
d’investissement solidaire car comme le dit François Rouvier, les grandes boîtes ont leur rôle à jouer pour résoudre un problème social avec une approche entrepreneur. Il faut croire au social
Business, a-t-il ajouté. Le concept est de surcroît écologique, s’est félicité quant à lui, Robert Assante car il permet de connecter entre elles des zones excentrées qui ne sont reliées par aucun
transport en commun.Ce qui a pour effet d’enclaver certains quartiers.
Renault fait de Marseille son lieu d’expérimentation nationale. Si le concept fonctionne, il sera dupliqué dans d’autres grandes villes françaises.
Catherine Merveilleux
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