«J’ai choisi ce lieu car nous sommes à un tournant de l’Histoire. L’heure est grave car la Démocratie est mise à mal avec la montée de l’Islamisme, des extrémismes, de l’Individualisme, le mouvement revendicatif des Gilets jaunes et la perte de confiance des électeurs, qui avaient porté tous leurs espoirs sur l’élection d’Emmanuel Macron. Les Français croyaient que les choses allaient changer. Ils sont cruellement déçus et se sentent trompés. De ce désamour et de la baisse du pouvoir d’achat de nombreux Français, le risque est grand de voir émerger les extrémismes et le populisme, comme en Italie, au Brésil et aux Etats-Unis. L’histoire est riche de sens, et nous donne des leçons. C’est pourquoi j’ai choisi ce lien empreint d’histoire. Le processus vers la barbarie est souvent le même : crise, populisme, totalitarisme, violence, rejet de l’autre et de la différence. On sait comment ça commence et on ne veut pas que ça recommence. Il ne faut pas que la France et nos concitoyens tombent dans ce piège et dans cet engrenage. Je déplore la violence dans laquelle nous sombrons et que les forces de l’ordre soient mises à mal alors qu’ils ne cherchent qu’à nous protéger. Les commerçants sont aussi les victimes des manifestations, lors des débordements. La situation est grave, mais je suis optimiste et je pense que nous pouvons encore réagir pour ne pas sombrer dans le populisme et les extrémismes.» a déclaré Martine Vassal avant d’effectuer avec les journalistes une visite du Camp des Milles.
Le Camp des Mines inauguré fin 2012 était, rappelons un camp français d’internement et de déportation. C’est désormais un site mémorial, qui a pour vocation de rappeler l’Histoire, ses horreurs, ses errances et de montrer jusqu’où peut mener l’intolérance. Les grands génocides de l’histoire y sont répertoriés ( Juifs, Arméniens, Tsiganes, Tutsis du Rwanda) et les processus, qui ont amené à cette Barbarie, analysés pour que l’Indicible ne reproduise plus jamais et que la bête immonde meurt. Des visites scolaires de lycéens sont d’ailleurs organisées en ces lieux dans un but pédagogique.
Martine Vassal s’est ensuite prêtée au jeu des questions-réponses des journalistes et s’est notamment exprimée sur le drame de la rue d’Aubagne, a rappelé le plan qu’elle avait mis en place dès le 28
novembre, puis rappelé que l’urgence était assurée par la ville de Marseille, que la Métropole et l’Etat mettaient en place une stratégie à plus long terme, que des Assises du logement étaient
prévues le 28 février prochain et qu’un espace était prévu sur l’emplacement de l’ancien Mango pour centraliser tous les besoins des sinistrés et les problèmes du logement indigne. Sa stratégie vise
à éradiquer l’habitat indigne et dégradé de manière pérenne. Elle a ensuite abordé le problème du Val’Tram, celui du calendrier électoral, celui du projet de territoire avec la nouvelle institution
qui sera installée au 52 avenue de Saint Just. Interrogée à propos de son éventuelle candidature aux élections municipales, elle a répondu : «Je ne m’interdis rien. Marseille est la ville où je suis
née. J’y ai fait mes études. Je vois la montée des populismes et je ne laisserai pas tomber ma ville.»
Elle a ensuite répondu aux questions des journalistes à propos de l’écologie et a rappelé son investissement dans ce dossier et son action en faveur de la qualité de l’air, notamment par son
plan en faveur de la voiture électrique et la prime de 5000 euros mise en place par le Département, ainsi que les pistes cyclables, les éoliennes et l’énergie voltaïque. Elle a expliqué le travail du
Département en faveur des jeunes migrants qui sont en grande augmentation sur le territoire. «Depuis que je suis au Département avec les flux migratoires, ils sont passés de 60 à 804. « a t-elle
déclaré préoccupée.
Pour conclure, elle s’est montrée très sceptique à propos du Grand débat national : «De quel mal souffre les Français ? Nous le savons parfaitement, nous les élus. Point n’est besoin de
faire une consultation, d’établir des cahiers de doléances. Ils veulent et c’est clair, net et précis améliorer leur quotidien, parfois très difficile et très précaire. Que va t-on faire de ces
doléances ? La déception risque encore d’être grande et ce sont les élus qui vont recevoir les récriminations des citoyens encore une fois désabusés.»
Catherine Merveilleux
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